Un communiqué de la présidence ougandaise publié le 6 mai dernier, annonce que le président ougandais, Yoweri Museveni, a nommé son épouse Janet Museveni au poste de ministre de l’Education et des Sports à l’issue d’un remaniement gouvernemental. Annonce qui ne réjouit visiblement pas tous les ougandais.
« Cette nouvelle nomination était attendue, Museveni met en place un agenda familial au sein de la politique ougandaise. Il a récemment promu son fils au rang de général de division et maintenant sa femme est à nouveau nommée ministre », a dénoncé Ken Lukyamuzi, un ancien député de l’opposition qui semble ne pas être d’accord du fait que le président ougandais ait nommé son épouse à la tête du ministère de l’éducation et des sports.
L’ancienne députée, Janet Museveni, âgée de 67 ans, a occupé depuis 2011 le poste de ministre en charge du Karamoja, une région peu développée du nord-est de l’Ouganda. Par sa nomination, elle se joint à un gouvernement riche de 80 ministres et secrétaires d’Etat.
Cette énième nomination d’un autre membre de la famille présidentielle ne fait pas l’unanimité auprès de certains acteurs politiques, comme l’a dit plus haut, l’un des anciens députés ayant siégé avec la première dame, M. Lukyamuzi.
M. Museveni, actuellement âgé de 71 ans dont 30 à la tête de l’Ouganda, a été réélu avec 61% des voix pour un cinquième mandat de cinq ans, en février dernier à l’issue d’un scrutin très controversé avec des résultats vivement réfutés par l’opposition.
Pour ne pas arranger grand-chose à ces multiples revendications, le président Museveni a procédé à un certain nombre de nominations qui également ne sont pas au gout des opposants parce que jugées, « ambigües » par ces derniers.
L’on retient que le 25 mai dernier, Muhoozi Kainerugaba, le fils de M. Museveni, avait été promu au rang de général de division en charge du commandement des forces spéciales, ce qui laissait comme une odeur de préparation à la relève de son père, selon l’opposition. Affirmation que le fils Museveni avait alors démenti.
La nomination de Simon Lokodo, un politicien homophobe, placé au secrétariat d’Etat à l’Ethique et à l’Intégrité de ce pays où la question de l’homosexualité représente un crime passible de la prison à vie, est également critiquée.
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