Dans le cadre des bombardements du mois d’avril dernier dans le département du Pool, au Congo Brazzaville, le gouvernement et les agences onusiennes installées dans le pays ont mis en place le 07 juin 2016, une mission conjointe d’évaluation humanitaire dans cette zone. Prévue pour durer au moins sept jours, cette mission est la première du genre, depuis le début de l’opération des forces publiques dans cette zone.
Un communiqué des Nations unies au Congo, annonce la mise en place d’une mission dont le but sera de procéder à une évaluation des besoins humanitaires et une estimation chiffrée des besoins sectoriels afin d’apporter une réponse adéquate à la question des déplacements des populations du pool, ville congolaise marquée il y a quelques mois de troubles politiques.
« La mission va nous permettre de savoir pourquoi certaines personnes ne veulent pas regagner leurs localités et se cachent encore dans les forêts », a expliqué Antoinette Dinga-Djondo, ministre en charge de l’action humanitaire. Elle a par ailleurs confirmé samedi dernier que certains déplacés sont revenus chez eux, à l’exception d’environ 3.000 personnes.
Plusieurs indicateurs montrent la situation instable de cette ville, à l’exemple d’une note de présentation de cette mission qui indique que les opérations militaires actuellement en cours dans le Pool ont provoqué une situation humanitaire préoccupante, des bombardements d’écoles signalées par des ONG internationales telles Amnesty International ou l’église catholique congolaise. Aucun bilan officiel n’a été établi, bien que les opérations militaires aient terminé.
Le pool a déjà été victime de violents affrontements survenus entre 1998 et 2003 entre l’armée et les ex-combattants ninjas dirigés par Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi. Ceux du mois d’avril quant à eux ont été causés par la contestation de la réélection du président Denis Sassou Nguesso en mars dernier.
Pays d’Afrique centrale, les voisins du Congo sont le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo — de laquelle il est séparé, en partie, par le fleuve Congo puis l’Oubangui — et le Cabinda (Angola).
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