Après avoir annoncé il y a quelques temps, sur une radio française, la possibilité de libération de Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais, le président Macky Sall aurait, selon plusieurs sources, affirmé le 14 juin devant le khalif général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, que le détenu passerait la fête de fin de ramadan (l’Aïd al-Fitr) à venir, en compagnie de sa famille.
Le président sénégalais a lors de sa visite, le mardi 14 juin, dans la ville sainte sénégalaise de Touba, une fois de plus annoncé la probable libération de l’opposant et fils d’Abdoulaye Wade, condamné à 6 ans de prison ferme pour enrichissement illicite. La date n’a pas été confirmée, mais annoncée pour la veille de la célébration de la Korité, la fête de fin de ramadan encore appelée, l’Aïd al-Fitr.
« A partir du moment où le débat est posé sereinement, normalement il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de solution. Mais en sachant que tout cela se fait dans le cadre de la loi ou des prérogatives constitutionnelles du président de la République. Ça, c’est la Constitution qui me donne le pouvoir de grâce. Effectivement, beaucoup de personnes demandent qu’il soit élargi. Tout ça, c’est possible, mais il faut le mettre dans le contexte réel et je pense que, oui, il ne faut pas désespérer que cela puisse avoir lieu», avait déclaré Macky Sall lors de son passage à la radio française, le 2 juin dernier.
Bien que cette déclaration soit salutaire et appréciée de la majorité, le fils de Wade souhaite que les décisions concernant cette affaire ne fassent l’objet d’aucune faveur particulière, invitant ainsi le gouvernement et la justice sénégalaise à agir selon les recommandations de du groupe de travail des nations unies qui avait ordonné sa libération et son dédommagement.
Le chef de l’Etat sénégalais a tenu du moins à rassurer qu’il tenait, par l’incarcération de Karim Wade, à prouver que le système de gouvernance du Sénégal avait changé et bien moins, le simple désir de d’envoyer un citoyen en prison.