Une annonce officielle du ministre congolais de la Santé publiée lundi, fait état du niveau alarmant de l’épidémie de fièvre jaune en République Démocratique du Congo (RDC) notant que trois provinces, dont la capitale Kinshasa, sont actuellement touchées et 67 cas sont confirmés avec cinq décès. « Je déclare ce jour que la RDC est en épidémie de fièvre jaune », a indiqué lundi 20 juin à Kinshasa le ministre congolais de la Santé, Félix Kabange Numbi.
L’épidémie de fièvre jaune ne cesse de se répandre en RDC et a déjà causé cinq décès, survenus dans les trois provinces du pays, où elle a été détectée avec le concours de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Toutefois, les recherches se poursuivent dans des laboratoires étrangers, afin d’évaluer l’ampleur réel de cette épidémie.
Selon les experts de l’OMS, l’Angola serait le foyer de cette épidémie, vu le nombre de cas détectés depuis décembre 2015 dans ce pays voisin à la RDC, sans omettre les incontournables transactions des populations entre les deux pays. Cela a conduit le ministre congolais de la santé à estimer que les risques de contamination en RDC étaient inévitables.
Tout comme les partenaires internationaux, invités à débloquer des aides d’urgence, l’OMS qui a été appelée en renfort par les autorités congolaises pour faire face à cette crise médicale, doit relever de nombreux défis pour venir à bout de cette maladie.
Il s’agira pour l’Organisation internationale, d’assurer les opérations logistiques pour plus de 10 millions d’habitants que compte déjà juste la capitale, ensuite obtenir ce vaccin en nombre suffisant et pourtant produit en petite quantité.
Par ailleurs, la priorité des soins est portée sur les réfugiés congolais, refoulés par l’Angola via le système national de surveillance pour lequel, le gouvernement congolais avait commandé près de deux millions de doses de vaccins, qui avaient ensuite été administrées aux populations du Congo Central et de Kinshasa, bien avant même que l’épidémie ne soit déclarée officiellement.
A côté des cas dont on soupçonne l’Angola d’être à l’origine, l’apparition de cas dit « autochtones », inquiète également parce qu’ils sont la preuve qu’en RDC, la maladie a également des racines.
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