L’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) du Gabon a annoncé dans un communiqué que les 200 kg de stock d’ivoires saisis le 9 juin dernier par la marine camerounaise, proviennent en partie d’un cambriolage de la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooue Lolo.
La direction provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooue Lolo recevait aussi les stocks de la lutte anti-braconnage d’Iboundji. Une autre partie de ce stock d’ivoires proviendrait de vols des stocks en instruction dans les tribunaux pendant la collecte nationale et qui n’avait pas fait l’objet d’un inventaire systémique par ces mêmes tribunaux, d’où leur absence dans la base de données.
L’ANPN confirme qu’elle gère en collaboration avec la Direction Générale de la Faune et des Aires Protégées (DGFAP), le stock d’ivoires national dans un container sécurisé avec des gendarmes armés. Les procédures d’ouverture et de fermeture nécessitent la présence d’un responsable des deux administrations. Cette procédure est doublée d’un système déclencheur qui appelle automatiquement les numéros de tous les responsables de l’ANPN et de la DGFAP. Une caméra infrarouge est également installée à l’entrée du container pour détecter tout mouvement. En outre, une base de données est intégrée à plusieurs ordinateurs et tablettes en réseau qui enregistrent toutes les entrées d’ivoires disposant d’un code bien défini. Ainsi, tous les partenaires nationaux et internationaux (WWF, Conservation Justice et Stop Ivory) sont informés du stock national en temps réel.
En 2012, avec l’assistance des ONGs nationales et internationales, Conservation Justice et TRAFFIC, tout le stock d’ivoires du Gabon avait été inventorié, placé dans une base de données puis incinéré le 27 juin 2012.
Le Gabon reste l’un des leaders de la sous région dans la lutte contre le braconnage. Les réserves d’éléphants du Gabon sont les plus importantes d’Afrique centrale. Le braconnage a fait disparaître la quasi totalité des éléphants du Congo et du Cameroun. Le 30 avril dernier, le Président de la République gabonaise, Ali BONGO ONDIMBA, s’est rendu à Nairobi pour apporter son soutien à la destruction du stock d’ivoires du Kenya.
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