En République Démocratique du Congo (RDC) où la majorité de la population est chrétienne, les évêques catholiques ont demandé aux hommes politiques de mettre fin à leurs querelles et de dialoguer. « Les évêques catholiques appellent à la responsabilité des acteurs politiques pour la sauvegarde de la nation », a annoncé l’abbé Leonard Santedi, le secrétaire General de la CENCO.
A l’issue de leur 53ème assemblée plénière annuelle à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, les évêques congolais ont exhorté les hommes politiques du pays à mettre fin aux manœuvres dilatoires, à refuser les positions extrémistes et à aller au dialogue pour trouver un terrain d’attente pour que les prochaines élections soient libres, démocratiques et transparentes dans le respect de la Constitution.
Pour les évêques du Congo, les élections doivent se tenir dans les délais constitutionnels. Pour cela, ils ont demandé au gouvernement de redoubler d’efforts dans la mobilisation des ressources financières nécessaires.
Depuis un moment, l’opposition congolaise et le pouvoir se regardent en chiens de faïence. Les opposants accusent Joseph Kabila de vouloir s’accrocher à son poste à la fin de son mandat en décembre prochain. La constitution de la RDC limite les mandats présidentiels à deux.
Arrivé au pouvoir en 2001, après l’assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le dictateur Mobutu Sese Seko, Joseph Kabila été élu président en 2006 avant d’être réélu en 2011 à l’issue à l’issue d’une élection dont les résultats ont été fortement contestés par les opposants. Depuis, la crise politique n’a pas fini dans ce pays.
A ce jour, aucune date n’a encore été fixée pour la présidentielle, et la probabilité d’un report de cette élection grandit de jour en jour après que la Cour Constitutionnelle ait autorisé Joseph Kabila à rester en fonctions si la présidentielle n’est pas organisée avant la fin de son mandat, renforçant les inquiétudes de l’opposition, qui n’a pas hésité à organiser une rencontre à Bruxelles (Belgique) pour demander à M. Kabila de partir.
Tous les pays occidentaux ont brandi des menaces de sanctions au pouvoir de Kinshasa au cas où les élections.
Pour apaiser cette tension les évêques sont montés au créneau pour appeler au dialogue. Espérons que leur message sera suivi par les hommes politiques qui, apparemment, semblent ne pas être prêts à se retrouver ensemble.
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