Une avocate française a bénéficié lundi d’une remise de peine et d’une liberté. Il s’agit de Yen-Eyoum Lydienne Annette, épouse Loyse. D’origine camerounaise, elle a été graciée par le Président Paul Biya. C’est dans un décret que le chef de l’Etat camerounais a pris cette mesure.
Le décret précise qu’une remise totale de la peine restante à purger est accordée à Yen-Eyoum Lydienne Annette, épouse Loyse. Cette avocate a été condamnée à 25 ans de prison pour détournement de deniers publics.
D’après un décret présidentiel du 4 juillet 2016, le président camerounais, Paul Biya a donné des instructions au ministre de la Justice, Laurent Esso. Il doit exécuter la remise de peine de l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen-Eyoum Loyse. La justice camerounaise lui reproche de détournement de fonds publics. Elle a été condamnée à 25 ans de prison.
Caroline Wassermann, l’avocate de l’accusée qui a toujours clamé son innocence, a qualifié cette décision du président Biya de « magique ».
Arrêtée en janvier 2008, Mme Yen-Eyoum avait été condamné le 26 septembre 2014 par le Tribunal criminel spécial (TCS). La juridiction pénale l’avait reconnue coupable du détournement de 1,077 milliard de FCFA (1,5 million d’euros). Décision confirmée le 9 juin 2015 par la Cour suprême, la plus haute instance juridique du Cameroun.
Cette remise de peine la dispense ainsi des 17 ans de prison qui lui restaient à purger.
Le ministre camerounais de la communication a expliqué ce mardi que la grâce présidentielle accordée à l’avocate ne couvre que le volet liberté. Elle sera obligée de payer les frais demandés par la justice.
Cette remise de peine de l’avocate franco-camerounaise, intervient au moment où le Cameroun vient d’adopter un nouveau code pénal. Une loi controversée par rapport aux nouveaux articles introduits. L’adultère est désormais condamné. La mendicité également. L’homosexualité, n’en parlons pas.
Le premier texte n’avait pas été promulgué par Paul Biya. Il prévoyait l’immunité des ministres en fonction. La version corrigée a finalement été adoptée au parlement et validée par le Chef de l’Etat. Un sujet qui suscite les controverses.
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