L’ONG Greenpeace lève le ton contre les autorités congolaises. Elles auraient octroyé trois titres forestiers en violation du moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions de forêts. Et pourtant toujours en vigueur.
En 2015, le gouvernement congolais a octroyé trois titres forestiers de 650 000 hectares à deux entreprises chinoises. Deux à la Somifor dans les provinces du Tchuapa et de l’Equateur. L’autre titre a été cédé à la Fodeco dans la province des lacs Tshopo. Ce qui ne plait pas du tout à l’ONG Greenpeace. Elle est montée au créneau pour dénoncer ces opérations qui, selon elle, ne respectent pas le moratoire qu’ils ont signé. Selon certaines sources, ces contrats existeraient depuis 2002.
« Il y a l’illégalité, il y a la corruption et donc ce qui n’est pas acceptable, c’est que le gouvernement congolais puisse donner d’autres forêts », a dénoncé Irene Wabiwa Betoko. Elle est la responsable de la campagne forêt chez Greenpeace. Pour elle, la superficie qui est dédiée aujourd’hui à cette exploitation industrielle n’est pas maîtrisée.
L’ONG qui milite pour a protection de l’environnement a demandé mardi l’annulation desdits contrats.
De son coté, le gouvernement congolais reconnait les efforts qui restent à fournir pour l’aménagement des espaces forestiers et du respect du moratoire en vigueur.
Les sites en question auraient, selon le gouvernement, été cédés par un ancien ministre de l’Environnement qui n’est plus en fonction.
Robert BOPOLO MBONGEZA, son successeur, parle d’opération faite en toute clandestinité. Il a rassuré que ces contrats qui n’existent pas physiquement seront bientôt annulés.
« Il n’y a pas eu occupation de concessions forestières, il n’y a pas eu de flux financiers en direction du Trésor public », a-t-il dit. Pour lui, ce qui reste à faire c’est de constater que le forfait n’a pas réussi. « Nous allons prendre des dispositions pour annuler quand même par un arrêté cette infraction», a conclu le ministre.