A l’orée de l’investiture du président tchadien en août prochain, le climat politico-social est de plus en plus tendu au Tchad. Une grève a été lancée mardi dans le secteur public pour des salaires impayés du mois de juin. Cela vient s’ajouter à d’autres mouvements déjà initiés dans le pays.
Depuis la réélection du président Idriss Déby Itno en avril dernier, l’opposition tchadienne n’a pas arrêté de manifester. Elle a même annoncé le boycott de la cérémonie d’investiture annoncée pour le mois d’août prochain. A cela, s’ajoute la grève de l’Union des syndicats tchadiens (UST). Ils réclament le paiement des salaires du mois de juin 2016.
« Les hôpitaux gardent un service minimum. Si rien n’est fait, l’UST tiendra pour responsable le gouvernement de tout ce qui adviendra », ont averti les syndicalistes. Avant d’ajouter : « nous voulons le paiement immédiat et sans condition des salaires de Juin ».
Pour sa part, le gouvernement tchadien n’a fait aucune communication officielle concernant ce retard de paiement des salaires.
Mais, le Tchad subit actuellement les frasques de la chute des cours du pétrole comme plusieurs autres pays du monde. Le FMI Tchad a annoncé qu’en 2016, le PIB réel devrait connaître une décélération plus accrue.
Concernant la politique, l’opposition réclame un nouveau scrutin sous la direction de la communauté internationale. Car, elle estime que le régime en place est de « nature dictatoriale ».
Coté sécurité, le Tchad lutte contre des groupes djihadistes dans la région en collaboration avec la France et des Occidentaux. Cela se fait par le biais du QG de l’opération militaire française Barkhane, installé à N’Djamena (Tchad).
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