Alain Aimé Nyamitwe a donné les raisons pour lesquelles son pays s’est retiré du sommet de l’UA au Rwanda. Il est le ministre burundais des relations extérieures. Ses explications ont été données mardi au cours d’une conférence de presse qu’il a animé à Bunjumbura.
Le Burundi s’est retiré du 27ème sommet des chefs d’État de l’Union Africaine (UA). C’était les 17 et 18 juillet 2016 à Kigali, au Rwanda. Les raisons de ce retrait sont claires.
L’Union africaine a fait la sourde oreille par rapport à des demandes de Bujumbura, a expliqué M. Nyamitwe. Cette demande était en rapport avec des agissements contraires aux règlements internationaux qui visent à déstabiliser la sécurité du Burundi.
La présence éventuelle à la frontière entre le Rwanda et le Burundi de groupes armés hostiles au président burundais Nkurunziza. Ils seraient armés par le régime rwandais de Paul Kagame. Le Burundi a lancé cette accusation depuis 14 mois. Y compris le putsch manqué contre le président Pierre Nkurunziza en mai 2015.
Ces informations ont été démenties par le Rwanda voisin, pays hôte de ce sommet de l’Union Africaine.
La plainte du Burundi devant l’UA n’ayant pas prospéré, le Burundi a décidé de quitter ce 27e sommet. Dimanche à l’ouverture, le siège du Burundi était vide.
Si j’étais à leur place, j’aurais applaudi des deux mains après avoir reçu l’invitation, a indiqué Tatien Sibomana. Il est l’un des leaders de l’opposition burundaise. Pour lui, c’était l’occasion pour le Burundi d’expliciter sa position par rapport aux questions du moment.
Le gouvernement burundais n’a pas pris part aux négociations inter-burundaises d’Arusha, en Tanzanie. Alain Aimé Nyamitwe est également revenu sur cette absence. « Le gouvernement burundais l’a toujours dit et le répète : il ne s’assiéra jamais avec des putschistes ».
Depuis un moment, le Burundi connait une grave crise politique. La réélection controversée du président Nkurunziza en juillet 2015 n’a fait que détériorer ce climat déjà tendu.
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