Interpellé dans la matinée de vendredi par une unité de police de la mission onusienne en Centrafrique (Munisca) avant d’être remis aux autorités centrafricaines, Jean-Francis Bozizé a été auditionné et maintenu par les gendarmes à la Section de Recherches et d’Investigations ( SRI) à Bangui.
Le fils de l’ex-président centrafricain François Bozizé a été entendu pendant plusieurs heures à la Section de Recherches et d’Investigation (SRI) avant d’être placé en détention préventive par cette unité de la gendarmerie. Cette arrestation qui survient au moment où la Centrafrique tente de se relever d’une guerre déclenchée à la suite du renversement de son père en 2013, va faire une tâche d’huile dans le processus de réconciliation des filles et fils du pays.
Selon le ministre centrafricain de la Justice, Flavien Mbata, les autorités centrafricaines étaient au courant de sa présence dans le pays depuis son arrivée « de manière inopinée à Bangui en provenance de Nairobi, à bord d’un vol de la compagnie aérienne Kenyan Airways », le mercredi 3 août.
Il ajoute que c’est à la demande du Kwa Na Kwa, le parti de l’ancien président, que son fils, accompagné d’un avocat, s’est présenté à la Minusca. Jean-Francis Bozizé est désormais détenu dans les locaux des services de recherche et d’investigation.
Confronté au gel de ses avoirs tout comme d’autres membres de la famille ou personnalités de l’ancien régime, cet ancien ministre délégué à la défense cherchait à regagner le pays où il détient certains biens.
D’après une source au parquet, « Jean-Francis Bozizé fait partie des proches de l’ancien président Bozizé ou membres de sa famille qui font l’objet d’information judiciaire ouverte par la justice centrafricaine ».
Le fils de l’ancien président avait quitté la Centrafrique le 24 mars 2013 au moment de la prise de Bangui par la coalition à dominance musulmane Séléka. Cette rébellion avait alors installé à la place de son père le président autoproclamé Michel Djotodia. Le pays avait alors sombré dans une spirale des violences communautaires avec des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes déplacées, provoquant l’opération militaire française Sangaris, puis le déploiement de la Minusca.
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