L’étau se resserre autour des corrupteurs gabonais. Samuel Mébiame, le fils de l’ancien premier ministre gabonais a été arrêté ce Jeudi à New York. Motif: fait de corruption sur l’attribution de permis minier au Tchad et au Niger. C’est le FBI américain qui a mené l’opération. Le congrès américain a ouvert une enquête.
Samuel Mébiame, le fils de l’ancien Premier Ministre gabonais, Léon Mébiame, a été arrêté. Il lui est reproché d’avoir reversé des commissions auprès de la haute administration Tchadienne et Nigérienne. Les faits de corruption à l’étranger sont punis par la loi américaine. Samuel Mébiame aurait participé à l’attribution de permis miniers au fonds Och Ziff Capital Management Group.
Selon l’agence Ecofin, « pour ces services rendus, M. Mebiame aurait reçu des paiements d’un montant de 3,2 millions $. L’affaire aurait tournée au vinaigre, lorsqu’il y a eu un désaccord sur ses titres de participation dans une des entreprises minière détenues par la joint-venture. Il a alors menacé d’exposer les manœuvres effectuées par cette dernière, pour acquérir les ressources en Afrique. »
La corruption pour l’attribution de gros contrats est une tare en Afrique. Les fils des politiciens profitent souvent de la position de leur père pour se positionner comme arrangeur d’affaire. Frank PING, le fils de l’ancien Président de l’Union Africaine, pourrait être le suivant sur la liste du FBI.
Cette affaire d’attribution de permis minier est similaire à l’affaire Sinohydro et Belinga. Le congrès américain a demandé l’ouverture d’une enquête après qu’une société de lobbying américain ait été payée par des fonds illicites.
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Ces fonds proviennent de paiements faits par Sinohyrdo suite à des arrangements faits entre Jean PING, Sinohydro, et certains états africains. En tant qu’arrangeur de projet, Frank PING est accusé d’avoir reversé des pots de vin au Congo, au Tchad, au Cameroun, au Gabon et en Côte d’Ivoire.
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Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle, a toujours nié avoir joué un rôle quelconque pour introduire son fils auprès des palais africains. Il déclare ne pas être responsable des actions qu’a menés Frank auprès des administrations africaines.
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