Alors que certains candidats défendent un projet, une politique, une nouvelle vision, d’autres n’ont de cesse de critiquer et de dénigrer, faute de réelle stratégie.
Il n’est pas facile d’être le fils de, on est indéniablement condamné par sa naissance à n’être que l’ombre de son père. C’est pourtant faire bien peu de cas de notre individualité et de nos aspirations, comme si nous n’étions que les fantômes de notre famille.
Nous sommes tous des Ali Bongo en puissance, mais nous ne sommes pas tous fils d’un président. Mais simplement les fils de notre père et notre mère. Nous sommes les héritiers d’un patrimoine culturel, génétique et social, c’est ce qui fait notre richesse.
A-t-on le droit d’affubler de noms d’oiseaux ceux qui n’ont pas choisi leur naissance, fut elle dorée ? Ne peut on légitimement laisser sa chance au fils de ? Est-ce la jalousie, la petitesse de l’homme, la fin de certains privilèges qui motivent la stratégie de dénigrement d’anciens caciques du régime.
De plus, dans nos familles africaines, le sang est un lien immuable. Et lorsqu’un père disparait le reste de la famille s’occupe du fils, le conseille et l’assiste dans sa vie d’homme. Il faut croire que cette coutume n’est pas de mise chez certains.
Pourtant, ces mêmes personnes n’ont pas hésité à profiter d’un système pendant près de vingt ans. Puis à le dénoncer et le dénigrer lorsque l’occasion s’est présentée. Etre vizir à la place du vizir… Malheureusement tout le monde n’a pas le même destin. Certains sont faits pour être dirigés et d’autre diriger.
Monsieur Ping, soyez digne et cessez de suivre les conseils de personnes malveillantes, pensez à notre pays, pensez à nous. Vous avez atteint l’âge de profiter de la vie avec votre famille. 74 ans n’est plus un âge où l’on change. Cessez de nous faire croire que vous réaliserez ce que vous n’avez pas été en mesure de faire en 20 ans de positions déterminantes.
C’est pourquoi, au nom du peuple gabonais, nous vous demandons de vous retirer de la vie politique et de laisser la place à cette nouvelle génération porteuse de tant d’espoirs.
Voyez-vous Monsieur Ping, nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont, mais tel que nous sommes.
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