Les violences s’enchainent et se succèdent, les unes aussi meurtrières que les autres en République Démocratique du Congo (RDC).
Les violences se sont poursuivies ce mardi à Kinshasa, la capitale congolaise. Le bilan ne fait que s’alourdir. Aux 17 morts qui avaient été enregistrées hier lundi 19 septembre, dont 3 policiers et 14 civils, se sont ajoutées d’autres victimes aujourd’hui mardi 20 septembre 2016.
Les violences qui se répandent à Kinshasa ont démarré lundi à la suite d’une manifestation pourtant annoncée pacifique de l’opposition qui souhaitait réclamer un calendrier électoral clair.
Réponse du berger à la bergère, les militants du PPRD (au pouvoir) et des partis de la galaxie présidentielle qui ont vu plusieurs sièges de leurs formations politiques mis à sac ont donné la riposte cette nuit pour, a-t-on appris, se venger.
Parmi les principales cibles visées, il y a surtout le siège de l’UDPS présidée par l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, sur qui l’on semble rejeter la responsabilité de la situation qui a dégénéré.
Dans la furie de leur esprit revanchard, les partisans du PPRD n’ont rien épargné sur leur passage. Ils ont brulé le siège de l’UDPS et d’autres partis membres du Rassemblement, un panel de formations politiques qui a fait bloc autour du leader historique Etienne Tshisekedi.
Deux corps calcinés ont également été retrouvés dans les débris du siège de Tshisekedi situé au quartier Limete.
Réuni autour d’Étienne Tshisekedi, le fondateur de l’UDPS, un « Rassemblement » des principaux partis d’opposition a appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier au président Joseph Kabila son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle avant cette date.
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Du côté de la Cité de l’Union africaine où se tient le dialogue qui devrait s’achever aujourd’hui par la publication d’un calendrier électoral, c’est la confusion totale. La fumée blanche est toujours hors de portée.
Arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila est âgé de 45 ans. La Constitution congolaise lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir.
Parties de Kinshasa, ces violentes émeutes se sont répandues comme une trainée de poudre à travers d’autres grandes villes du pays à l’instar de Lubumbashi, la deuxième ville du pays, Goma, Bukavu et presque dans toutes les capitales provinciales où des soldats sont venus renforcer en masse la police autour des principaux bâtiments publics et dans les quartiers réputés acquis à l’opposition. Franchira, ne franchira-t-on pas le Rubicon ? Là reste la question qui taraude tous les esprits.
Pour leur part, les USA, l’Union européenne et la France ont appelé à la retenue.
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