Le président Ali Bongo Ondimba a rendu hommage au policier mort à Oyem. La Cérémonie a eu lieu à l’école de police de la commune d’Owendo en présence de la famille du disparu, des membres du gouvernement et de nombreux officiers des forces de défense et de sécurité.
Le mardi 20 septembre 2016, l’atmosphère était particulièrement lourde et chargée d’émotion à l’esplanade de l’école de police d’Owendo qui a servi de cadre à la cérémonie d’hommage au sergent brigadier Yoni Farran Biteghe Bi Mba touché par la balle d’un homme embusqué lors d’une mission commandée à Oyem.
L’agression sur le sergent brigadier Yoni Farran Biteghe Bi Mba a eu lieu dans la foulée du déferlement de violences qui se sont emparées des populations après l’annonce le 31 août dernier des résultats de l’élection présidentielle.
Evacué par hélicoptère, mort s’en est suivie le 13 septembre dernier à l’Hôpital des Instructions des armées à Libreville où il était admis pour y recevoir des soins.
Au cours de cette cérémonie à laquelle a pris personnellement part le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui tenait à joindre sa douleur à celle de la famille meurtrie, deux voix se sont élevées pour porter au pinacle l’engagement et le sens du devoir ayant caractérisé le policier dans son parcours à la police.
Succédant à Jean Clotaire Thierry Oye Zue, commandant en chef de police, qui a fait lecture de l’oraison funèbre, le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya a pour sa part magnifié la bravoure et le parcours élogieux que laisse derrière lui le brigadier, fait officier à titre posthume. « Au nom du président de la République, nous vous faisons officier de la légion équatoriale à titre posthume », a-t-il déclaré d’une voix complètement chevrotante, car chargée d’émotion.
S’adressant aux agents de police, le ministre de l’Intérieur les a invités à montrer la force des valeurs et des institutions. « Sans ordre public, sans ordre républicain, il n’y aurait pas de progrès ni de lien social envisageable », a-t-il poursuivi devant une foule certes soudée mais encore glacée et en proie à la douleur.
Visiblement très ému, le chef de l’Etat Ali Bongo a déposé sa gerbe de fleurs sans manquer d’exprimer son incompréhension face à une telle barbarie des hommes.
« C’est la faute aux hommes. Ce qui doit fonder la force d’une nation, ce sont ses lois. Et la sécurité de tout le monde est tributaire du respect que l’on doit accorder aux lois », s’est exprimé le chef de l’Etat avant d’adresser quelques mots de réconfort vis-à-vis de la famille éplorée.
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