Vatican : Joseph Kabila était hôte du pape François

Le pape François a reçu en audience privée au Vatican le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, dont le pays est englué dans un contexte politique explosif marqué par des violences meurtrières.

Conformément à un calendrier arrêté antérieurement aux émeutes meurtrières d’il y a une semaine, le pape François a reçu en audience le lundi 26 septembre 2016, au Vatican, Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC).

Son arrivée très protocolaire au Vatican s’est passée sans fard et en l’absence des photographes pour immortaliser leur première poignée de mains dans l’anti-chambre.

Lors de cet entretien qui s’est tenu à la bibliothèque pontificale, le pape est apparu très concentré et peu souriant au début des 20 premières minutes avec M. Kabila.

Lorsque les deux hommes sont sortis, l’atmosphère semblait légèrement décrispée et avant de se séparer, ils se sont serrés la main, cette fois devant les photographes.

Les entretiens du président Kabila -qui s’est fait accompagner d’une délégation de douze personnes au Vatican- se sont ensuite prolongés auprès de Mgr Paul Gallagher, le ministre des affaires étrangères du Vatican, en l’absence du secrétaire d’Etat, Mgr Pietro Parolin, en déplacement en Colombie où il s’est rendu dans le but d’assister à la signature de l’accord de paix historique entre les rebelles et le gouvernement.

Notons que la capitale congolaise Kinshasa a été violemment secouée les 19 et 20 septembre derniers par des affrontements entre les forces de sécurité et l’opposition qui exige le départ de M. Kabila, dont le mandat expire fin décembre.

Entre 30 et 50 personnes auraient péri dans ces violences qui ont également enregistré des cas de décès dans les rangs des forces de l’ordre.

Autre détail : la Constitution congolaise interdit à M. Kabila, qui totalise deux mandats depuis 2001, de se porter candidat pour une 3ème fois. Son attitude à garder silence face à cette question laisse soupçonner son envie de vouloir s’éterniser à son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à tenir dans les délais.

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