En Guinée, tout le peuple se rappelle du 28 septembre 2009 ; une date gravée dans la mémoire des populations Guinéennes. Depuis cette date, le peuple attend toujours les conclusions de la justice.
C’était il y a sept ans. Le 28 septembre 2009, à Conakry, un meeting de l’opposition avait tourné au drame. Les morts étaient nombreux, sans compter des blessés. A l’origine de ce drame, le peuple guinéen avait dit non à une candidature de Dadis Camara. Ce dernier, chef de la junte militaire voulait forcer le barrage. Du coup, les populations se sont révoltées pour sortir dans les rues de Guinée, en s’opposant catégoriquement contre cette injustice de Dadis Camara.
Selon l’ONU, au moins 156 personnes ont été tuées et 109 femmes ont été violées, dont certaines ont été emmenées de force dans des camps militaires puis réduites en esclavage sexuel pendant des jours, notait un rapport de l’ONU. Sept ans après ce drame, le peuple Guinéen attend toujours le verdict de la justice, surtout les nombreuses familles qui ont perdu leurs enfants.
“La procédure est lente et longue” nous confie un jeune boutiquier guinéen que nous avons rencontré au marché sandage de Dakar. Il interpelle la justice de son pays, car dit-il, les populations ont besoin de savoir les tenants et les aboutissants.
« Puisqu’on a découvert des victimes à Dakar », indique le ministre de la justice guinéenne, Cheikh Sakho, sur les antennes de Rfi. Pour le ministre guinéen, « il faut absolument les interroger ». Il a promis que tout serait bouclé d’ici la fin de l’année 2016.
D’autres guinéens attendent aux, l’inculpation de Dadis Camara, ex-chef de la junte militaire. Ce dernier d’ailleurs, refuse même de rentrer au bercail. Il tergiverse toujours pour évoquer d’autres raisons. A-t-il peur ? Difficile de trouver une réponse à cette question.
Pour la fédération internationale des droits de l’homme, « tout doit être mis en œuvre par le gouvernement pour garantir sa présence au procès ».
En tout état de cause, le peuple guinéen a soif. Il veut que justice soit faite.
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