Traqué par les autorités congolaises et le président Denis Sassou Nguesso qui l’accusent d’être responsable de la dégradation de la situation dans le Pool, l’ex-chef rebelle, Frederic Binsamou, connu sous le nom de pasteur révérend Ntumi, toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt, réclame un dialogue sous l’égide internationale.
S’agissant des accusations de terrorisme portées contre lui et ses partisans, le pasteur Ntumi a laissé entendre que les autorités congolaises veulent mettre sur son dos ce qu’elles font au quotidien. Tout en niant en bloc, il rejette ces accusations dites de mensongères et précise que l’armée a assiégé le Pool, les hélicoptères bombardent chaque jour cette partie du territoire.
« Ce sont les bombardements qui contraignent les déportations des populations. Ce n’est pas les ex-combattants », a-t-il déclaré.
Les exactions des ex-miliciens Ninjas de l’ancien chef rebelle congolais, le pasteur Ntumi, ont occasionné, selon plusieurs sources, le déplacement de près de 4.000 personnes à l’intérieur du Département du Pool, au sud de Brazzaville.
La situation humanitaire est préoccupante dans le Pool. Les personnes se sont déplacées de leurs villages et ont besoin de nourriture, de médicaments, de couvertures, d’ustensiles de cuisine, d’eau potable, de matelas et d’abris.
Depuis avril dernier, les ex-miliciens Ninjas ne cessent de multiplier des attaques armées dans le Pool. La dernière en date est celle d’un train marchandises vendredi dernier, occasionnant 16 morts, selon un dernier bilan de sources policières.
Tous les efforts sont faits pour attraper Ntumi et ses acolytes qui ne nient pas les violences, mais parlent d’« accrochages » avec l’armée. « Si les jeunes partisans ont repris les armes c’est en réponse à la violence d’Etat qui s’est accrue après la réélection contestée du président Sassou Nguesso », dit-il. Le nombre de ces jeunes ne peut pas être déterminé parce que c’est un soulèvement, c’est un ras-le-bol.
« Nous sommes entrain de contester ce pouvoir-là parce que les résultats ont été volés. Il faut que M. Sassou accepte le dialogue sous l’égide d’une institution internationale », exhorte le pasteur révérend Ntumi.
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