Déployés au Soudan du Sud, les Casques bleus de l’ONU sont restés dans leurs bases. Ils n’ont pas protégé les civils pendant des combats à l’arme lourde dans la capitale Juba.
Une ONG américaine fait savoir que la présence onusienne était inexistante au motif que certains Casques bleus ont abandonné leur poste au sein des sites de Protection des civils, où des dizaines de milliers de Sud-Soudanais étaient réfugiés au fil des combats déchirant le pays depuis décembre 2013.
Deux mois après l’ouverture d’une enquête onusienne sur l’incapacité des Casques bleus à prévenir des exactions contre des civils, le CIVIC (Center for Civilians in Conflict) estime que les Nations unies doivent être transparentes quant à la réponse inadéquate de leurs forces de maintien de la paix, et s’assurer que ceux qui le doivent répondent de leurs actes. Lorsque des travailleurs humanitaires étrangers ont été attaqués, et pour certains victimes de viols collectifs par des soldats sud-soudanais dans un hôtel proche d’une base onusienne, les Casques bleus n’ont pas répondu aux appels à l’aide, indique l’ONG dans un rapport.
En réponse à ces accusations graves, le département des opérations de maintien de la paix, dans un document, explique que ce rapport soulevait un certain nombre de questions importantes, ajoutant que l’enquête confiée fin août par l’ONU à un général néerlandais à la retraite devait présenter ses conclusions rapidement.
Les sites onusiens offrant protection aux civils n’étaient pas viables et ne pouvaient apporter une option fiable pour la sécurité physique de dizaines de milliers de Sud-soudanais.
Outre l’investissement qui devra être fait de toute urgence et en priorité au Soudan du Sud, l’ONG invite l’Onu à remettre le processus de paix sur les rails et à imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud, indépendant depuis 2011.
Au moins 300 personnes ont été tuées et deux bases de l’ONU touchées en provoquant la mort de deux Casques bleus chinois.
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