Né le 18 septembre 1947 à Kalima, province de Maniema en République Démocratique du Congo (RDC), l’ancien Vice-président, Arthur Z’ahidi Ngoma est décédé mercredi 5 octobre 2016 à Paris (France), à l’âge de 69 ans.
Le sort n’a pas voulu qu’il conduise la liste de cadres de son parti politique aux élections locales qu’il jugeait prioritaires. On retient de lui qu’il a été l’un des 4 Vice-présidents de la République pendant les années de Transition née de l’Accord global de Sun City.
Il a embrassé la carrière politique en passant par la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Après avoir combattu Mobutu, Z’ahidi Ngoma va aussi combattre le régime de Laurent-Désiré Kabila, ancien président de la RDC (1997-2001). Il sera arrêté et gardé à la prison de Makala à Kinshasa, puis transféré au Katanga à Likasi, à la prison de haute sécurité de Buluwo. Sa peine de condamnation à mort sera réduite à une condamnation avec sursis, grâce à l’intervention du Parlement européen et de personnalités européennes.
Après avoir quitté le RCD, il va créer en janvier 1999 à Bruxelles l’Union des Congolais pour la Paix (UCP). Cette organisation avait pour objectif de faire comprendre et défendre l’impératif du dialogue entre congolais. Il a entrepris de consulter à cet effet des forces politiques significatives du pays dont le président Kabila, auquel il a proposé la médiation de la Communauté de Sant’Egidio, en la personne du Révérend Don Mateo. Le Dialogue entre Congolais va commencer et va aboutir à la signature des accords de Lusaka entre belligérants (1999). Après ce forum, il est élu par sa composante opposition politique, Vice-président de la République aux côtés de trois autres vice-présidents issus des composantes belligérantes.
« Mbudi » le nom d’un quartier périphérique dans l’Ouest de Kinshasa est le surnom qu’on lui avait attribué. C’est là que le gouvernement, représenté par le vice-président en charge des Affaires sociales et culturelles, avait signé un contrat avec les fonctionnaires de l’Etat pour améliorer leurs salaires. Ce contrat signé le 12 février 2004 a été appelé « accord de Mbudi ».
Selon cet accord, le gouvernement devrait payer à un huissier un salaire équivalent à 208 USD et 2080 pour un haut fonctionnaire de l’Etat. Les enseignants les moins gradés du primaire et ceux du secondaire devraient toucher environ 200 USD. Le même salaire avait été proposé aux policiers les moins gradés. Les militaires les moins gradés devraient toucher 300 USD, de même que les infirmiers et les médecins les moins gradés.
Depuis 2004, l’accord de Mbudi, qui proposait au médecin le plus gradé entre 2000 USD et 4 500 USD, le magistrat, le professeur d’université 5 000 USD et un assistant d’université 1 500 USD, le secrétaire Général de la Fonction Publique 2 000 USD, n’a jamais été réalisé.
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