Inculpé jeudi dernier pour incitation à l’insurrection et l’organisation d’un rassemblement illégal, le candidat malheureux à la présidentielle zambienne du 11 août dernier, a été libéré sous caution après avoir passé une nuit en prison. L’opposant, qui dénonce la réélection du président Edgar Lungu, a été interpellé avec Geoffrey Mwamba, le vice-président de son Parti uni pour le développement national (UPND).
En plus de ces deux hommes soupçonnés d’incitation à l’insurrection et d’avoir organisé un rassemblement interdit le 26 septembre à Mpongwe (centre), ville située au coeur de la région minière de la Copperbelt « Ceinture de cuivre », une soixantaine de militants de l’opposition, qui protestaient contre leur arrestation, ont été interpellés, selon la police.
Lors de la présidentielle du 11 août, Edgar Lungu a devancé d’à peine 100.000 voix Hakainde Hichilema, qui se présentait pour la cinquième fois à la magistrature suprême. Son parti politique a contesté cette victoire, l’accusant de fraude, mais la justice zambienne a rejeté ses recours. Pour l’UPND qui conteste la réélection du sortant et dont les recours ont été rejetés, le scrutin avait été truqué.
Selon leur avocat, les deux responsables ont été remis en liberté contre le paiement d’une caution de 25.000 kwachas (2.200 euros). Leur procès doit se tenir le 19 octobre prochain. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à sept ans de prison. Jeudi matin, dans un message publié sur son compte Facebook, Hakainde Hichilema a dénoncé ses conditions d’incarcération à la prison de Luanshya, affirmant notamment avoir été privé avec M. Mwamba de nourriture, d’eau et de couverture.
« Après les élections volées, nous savions que nous en arriverions à ce point où on tenterait de nous faire taire », a-t-il ajouté. « Mais cela n’entamera pas notre détermination pour une Zambie libre ».
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