C’est le vendredi 7 octobre que M. Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement marocain a remis son mandat en jeu, cinq ans après son arrivé au pouvoir. C’était en 2011 : dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne.
Devant une foule de plusieurs milliers de personnes, hommes, femmes et enfants, qui avaient afflué depuis plusieurs heures le terrain en plein air, Abdelilah Benkirane est venu tenir l’un de ses derniers meetings de campagne à Tanger, la grande ville du nord du Maroc.
Le chef du gouvernement marocain a été applaudi à son arrivée sur la scène. Avec une stature imposante, en costume, il n’a pas manqué de reprendre toutes les recettes qui ont fait son succès d’homme politique proche du peuple. Dans une ambiance de communion, il a embrassé les enfants, esquissé quelques pas de danse au son d’un groupe de musique traditionnelle.
Dans son allocution attendue, pince-sans-rire, il est allé tout droit au but en se moquant de ses adversaires avant d’entrer dans le vif du sujet. « Est-ce que nous, Marocains, ne méritons pas une démocratie durable ? », interroge-t-il avant de fustiger les « crocodiles », ces « forces de l’ombre » qui ne veulent pas que le Maroc poursuive son « cours démocratique ». Tout en vantant son bilan, il a laissé entendre qu’il avait œuvré à un « changement dans la stabilité », en invitant ses sympathisants à aller voter en masse.
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