Les rentrées scolaires et universitaires au Gabon sont conditionnées par la relaxe pure et simple du Dr Sylvie Nkogue Mbot, présidente du syndicat Hyppocrate et membre influente du collectif syndical nommé Dynamique Unitaire ainsi que la libération immédiate des syndicalistes Roger Ondo Abessolo et Cyrlyn Koumba Mba Essiane. Le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean-Rémy Yama a conditionné mardi la rentrée scolaire, déjà très retardée, à la libération de militants arrêtés en marge des tensions électorales.
Mais le gouvernement gabonais a rejeté ce lien. Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou souhaite que les compatriotes syndiqués fassent la différence entre ces revendications et la réalité de la chose scolaire qui doit être déconnectée de ces contingences. Il précise que rien n’est encore perdu étant donné qu’on est au mois d’octobre. Le calendrier scolaire, précise-t-il, sera rendu public en dépit de cette revendication syndicale qui intervient alors que le ministre de l’Education n’a même pas annoncé de date pour la rentrée scolaire dans l’enseignement public. Ce dernier reconnaît qu’habituellement, la rentrée des classes notamment administrative se déroule autour du 1er octobre.
Jean Remy Yama, remis en liberté le 6 octobre après trois mois de détention, exige la libération d’une femme médecin arrêtée également le jour de sa libération. Il a rappelé que deux personnes arrêtées en même temps que lui le 9 juillet dernier à Libreville en marge d’un rassemblement du président Ali Bongo Ondimba, sont toujours en détention. « Le docteur Sylvie Nkogue Mbot, présidente du syndicat Hippocrate de la Caisse nationale de sécurité sociale et par ailleurs secrétaire confédérale de Dynamique unitaire, est actuellement maintenue dans les geôles du service de la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, connue sous le nom de B2 », a déclaré M. Yama lors d’un point de presse.
D’après ses proches et ses avocats, Mme Nkogue Mbot est l’auteur d’un rapport sur les « blessés par balles et autres projectiles » lors des manifestations qui ont suivi l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba le 31 août. Le médecin très connue aurait été arrêté vendredi dernier sans être au préalable informée des raisons de son interpellation.