RDC : Un livre blanc du gouvernement sur les violences de septembre dernier

Sans attendre une enquête indépendante exigée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui a condamné l’usage excessif de la force lors des émeutes, le gouvernement de la RDC a présenté le livre blanc réalisé sur les événements des 19 et 20 septembre derniers. Au cours de ces émeutes plusieurs personnes avaient trouvé la mort. Les bilans sont divers : le pouvoir parle de 32 morts, dont trois policiers et une fillette de 9 ans. Des ONG indépendantes évoquent un bilan plus lourd.

Pour le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, ce sont les organisateurs de la manifestation qui en portent la responsabilité étant donné que la police n’était munie que d’armes non létales. Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme indique qu’il y a eu un usage excessif de la force. 53 personnes (dont 4 policiers) sont mortes au cours des violences à Kinshasa. Aussi, a-t-on dénombré 127 blessés par armes à feu et par armes blanches.

Dans ses conclusions, Evariste Boshab a expliqué que la police n’avait que des armes non létales, que des manifestants étaient armés. Le ministre estime que la responsabilité des dérapages incombe à l’opposition.

« Ces actes d’une extrême violence ont démontré à la face du monde que les organisateurs voulaient détourner l’attention des autorités congolaises afin d’accomplir sans entrave l’acte criminel prémédité, programmé d’avance et minutieusement exécuté », a déclaré Evariste Boshab.

Et d’ajouter : « Grâce à la vigilance de la population de la ville de Kinshasa et à son rejet de la violence comme d’accès au pouvoir, ce mouvement insurrectionnel a échoué. Le livre blanc que nous mettons à votre disposition donne le détail sur le bilan de ces actes d’une extrême sauvagerie. Les enquêtes se poursuivent au niveau de la police car, de tels actes ne peuvent rester impunis. »

Le livre blanc du gouvernement suscite plusieurs réactions et des vives préoccupations quant à la situation des droits de l’homme notamment les attaques contre des propriétés publiques et privées. Ces violences ont fait de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants. Elles ont eu lieu alors qu’une frange de l’opposition et la majorité prenaient part à un dialogue politique convoqué pour discuter du processus électoral.

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