Le jeudi 13 octobre dernier, en conseil des ministres, le gouvernement gabonais a présenté un projet de loi de finances pour l’année 2017 qui s’élève à deux milles quatre cent soixante-dix-sept milliards cinq cent millions (2.477,5) de FCFA contre deux mille six cent vingt-six milliards (2.626) de FCFA dans la loi de Finances 2016. Un budget de cent quarante-huit milliards cinq cent millions (148,5) de FCFA. Un texte qui promet d’ores et déjà de faire un débat houleux à l’Assemblée nationale.
La crise financière qui secoue le Gabon a rattrapé le gouvernement d’Issoze Ngondet. Les recettes pétrolières sont en baisse de cent vingt-deux milliards cent millions (122,1) de FCFA par rapport à la Loi de Finances 2016, reflétant le recul de la production pétrolière en volume, malgré une légère remontée des prix sur le marché international.
Les recettes hors-pétrole seraient en légère baisse de soixante-trois milliards quatre cent millions (63,4) de FCFA par rapport à la Loi de Finances 2016.
Les recettes pétrolières sont directement injectées dans le budget. Selon plusieurs estimations, l’épargne pétrolière gabonaise risque de s’épuiser dans les prochaines années. Le Gabon a besoin d’un baril supérieur à 80 dollars. C’est donc sous pression que les autorités gabonaises ont procédé à un rabotage budgétaire. Objectif : réduire le déficit budgétaire, calculé sur un pourcentage du PIB en 2017 contre celui de 2016. Les coupes budgétaires concernent essentiellement les dépenses d’équipement.
Plusieurs projets, prévus dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) ont été gelés. Les ressources propres se décomposent en recettes pétrolières projetées à quatre cent soixante-dix-huit milliards six cent millions (478,6) de FCFA et en recettes hors–pétrole arrêtées à mille trois cent soixante-dix-neuf milliards huit cent millions (1.379, 8) de FCFA.
Comparativement au niveau arrêté dans la loi de Finances 2016, elles seraient en baisse de cent quatre-vingt-cinq milliards cinq cent millions (185,5) de FCFA. Pas de réformes des subventions. Dès janvier, les Gabonais devront débourser plus pour des produits de consommation courants. Outre une hausse de certains prix, le projet de loi de finances n’indique pas une série d’augmentation de taxes. La TVA va-t-elle grimper ? En tout cas le projet de loi est attendu prochainement au Parlement.
De manière globale, on laisse entendre que cette baisse s’explique par la quasi-stagnation des performances de l’activité économique nationale (+4,5%), contre (4,6%) dans la Loi de Finances 2016.
S’agissant des dépenses d’investissement, elles se caractérisent par une baisse de cent soixante-dix milliards six cent millions (170,6) de F CFA, pour se situer à trois cent quatre-vingt-douze milliards cent millions (392,1) de FCFA, dont deux cent soixante-quinze milliards cent millions (275,1) de FCFA au titre des projets bénéficiant de financements extérieurs. Tout en mettant un accent sur la poursuite de la construction des infrastructures pour maintenir la croissance et accompagner la politique de modernisation et de diversification de l’économie, le projet de loi de finances de l’année 2017 pourrait susciter cette fois-ci un débat houleux au sein de l’hémicycle parlementaire.
Le Gouvernement Issozet promet des efforts dans la promotion des secteurs sociaux en mettant en place une politique budgétaire axée sur la maîtrise du train de vie de l’Etat.
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