L’accord clarifiant plusieurs points sur les échéances à venir pour un calendrier électoral définitif n’a rien réglé. De l’aveu de tous, c’est un accord qui semble clair sur le papier mais qui renferme encore trop d’incertitudes.
L’image était belle et tous les symboles étaient réunis : « De manière solennelle, c’est le directeur de cabinet du président de la République, Nehemie Mwilanya, qui a signé pour le compte de la majorité présidentielle. Pour l’opposition, c’est Vital Kamerhe qui a apposé sa signature. L’ancien vice-président de la République Azarias Ruberwa pour le compte des personnalités. Enfin, l’ancienne ministre aux Droits de l’homme, Marie-Madeleine Kalala, pour le compte de la société civile ». Tout le monde ne veut pas de l’accord politique obtenu au forceps le 18 octobre.
Validé lors d’une séance plénière à Kinshasa, ledit accord prévoit de maintenir dans ses fonctions jusqu’à fin Avril 2018 le président Joseph Kabila, dont le mandat s’achève en décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter. Joseph Kabila maintenu. L’accord ne dit pas expressément que M. Kabila ne sera pas candidat à la fin de son mandat, comme le demandaient les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) : il dit que les participants ont pris « l’engagement ferme de respecter la Constitution ».
Les parties sont convenues que « les élections présidentielle, législatives et provinciales [seraient organisées] dans un délai de 6 mois [à compter de la] convocation des scrutins le 30 octobre 2017.
L’accord prévoit la présidentielle le 29 avril 2018 et la constitution rapide d’un nouveau gouvernement, dont la tête devrait revenir à une personnalité de l’opposition. M. Kamerhe, ancien directeur de campagne de M. Kabila lors de la présidentielle de 2006 et chassé de la majorité en 2008 alors qu’il était président de l’Assemblée nationale, fait figure de favori pour le poste de Premier ministre.
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