Au moins soixante voyageurs ne sont pas arrivés à destination, car ils ont péri et près de 600 autres ont été blessés. Les faits se sont déroulés, vendredi, au Cameroun, dans le déraillement d’un train de voyageurs sur l’axe Yaoundé – Douala.
A l’origine du drame, la route entre la capitale et la métropole portuaire était coupée à la suite de l’effondrement d’une buse métallique sur la route nationale 3. Cette route – axe routier majeur en Afrique centrale – a été coupée dans les deux sens au niveau de Matomb, à 68 km de la capitale, sous l’effet de la pluie. Ce qui a encore compliqué l’intervention des secours.
Selon le dernier bilan officiel communiqué par le ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o, le déraillement de ce train Intercity Yaoundé-Douala a fait au moins 70 morts et 600 blessés.
Les causes de l’accident n’étant pas encore élucidées, on signale que le pronostic vital de certains blessés était très engagé. La grande majorité de blessés ont été évacués vers des hôpitaux de la métropole portuaire, Douala.
Des équipes de secours sont parties de Douala pour renforcer celles parties de la région du centre. Les sapeurs-pompiers, ainsi que les équipes d’intervention et de sécurité sont mobilisés pour prendre en charge les centaines de blessés de la catastrophe ferroviaire qui a endeuillé le pays. Les accès aux deux gares étaient bloqués par des policiers, qui en interdisaient l’entrée aux badauds et aux personnes venues se renseigner sur la reprise du trafic, ou s’enquérir d’un proche. Certains s’affairaient pour installer une passerelle pour les piétions.
Il y a lieu de noter que la route reliant le port de Douala, capitale économique, à Yaoundé est l’une des plus importantes du pays par la densité du trafic. C’est aussi l’un des principaux axes commerciaux d’Afrique centrale. Les échanges vers le Tchad et la Centrafrique, des pays enclavés, transitent aussi par cette route.
Pour sa part, le président du Cameroun, Paul Biya, a décrété ce lundi une journée de deuil national. Il a également demandé l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités des uns et des autres. Pour lui, les frais de obsèques des personnes tuées par l’accident seront pris en charge par l’Etat.
Signalons que cet accident a été aussi l’occasion pour le président Biya, qui a passé plus d’un mois à l’étranger, de regagner le pays.
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