Un appel du collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) à la ville morte a été largement suivi lundi à N’djamena. C’était pour dénoncer les mesures anti sociales prises par le gouvernement dont la diminution des primes octroyées aux fonctionnaires, le gel des bourses des étudiants, la corruption érigée en système de gouvernance, ainsi que la mauvaise gestion des ressources nationales.
Selon le président du CTVC, Dingamnayal Nely Versinis, le collectif dénonce aussi ‘’le non-paiement régulier des salaires des fonctionnaires, des subsides des maîtres communautaires et la bourse des étudiants, les détournements des deniers publics, des capitaux placés dans les paradis fiscaux, ainsi que le non payement des créances des opérateurs économiques’’.
Pour certains observateurs, l’appel à la ville morte est inopportun étant donné que N’djamena vit depuis au ralenti. L’administration publique est paralysée par des grèves. D’où cet appel à la cessation des activités lundi ne peut pas être évalué objectivement.
Il y a lieu d’indiquer que la circulation était lundi un peu fluide que les autres jours dans la capitale tchadienne. Les embouteillages habituels ont laissé place à un trafic fluide. Les usagers, motocyclistes et automobilistes circulaient sans difficultés. Les clients dans les taxis et bus n’étaient pas nombreux. Les établissements scolaires, primaires et secondaires, ont fermé leurs portes. Le secteur public de l’éducation est déjà paralysé par la grève des enseignants de l’Etat. Les grands marchés et les petits commerces de quartiers, ont tourné aussi au ralenti. Pas assez d’engouement.
Il faut souligner que les députés de l’opposition, qui sont minoritaires à l’Assemblée nationale, demandent au gouvernement de dire comment il compte surmonter la crise économique au Tchad et la panne du système éducatif. Leur motion de censure comprend aussi des questions concernant l’armée et ses missions à l’étranger, ainsi que la construction des infrastructures.