« Le peuple a franchi le pas et a empêché que le vote ait lieu en faisant partir les députés que nous avons eu ce changement ». C’est une phrase qui émane de Mahamadé Savadogo, professeur de philosophie à l’Université de Ouagadougou.
Pour ce professeur, il faut accepter qu’il y ait des moments dans l’histoire d’un peuple où il a le droit de rejeter un pouvoir qui est devenu nocif.
« Ce que nous redoutons, c’est qu’on aboutisse à des deals politiques sur les tombes des martyrs au nom de la réconciliation nationale », explique Mahamadé. Parce que s’il y a une chose « qu’un être humain ne supporte pas, c’est l’injustice. Donc si on va à la réconciliation, sans la vérité et la justice, ne soyons pas surpris que l’on fasse le lit d’une autre insurrection », rajoute-t-il.
Pour rappel, le Burkina Faso commémore les deux ans des événements des 30 et 31 octobre 2014, qui ont abouti à la démission puis la fuite du chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré.
« Je suis conscient de l’importance des attentes et des difficultés que rencontrent les Burkinabè dans leur ensemble pour faire face à leurs besoins quotidiens », a dit samedi pour sa part, le président Roch Marc Christian Kaboré. Aujourd’hui, fait-il constater, tous les secteurs sont prioritaires dans notre pays. « Il n’est donc pas possible de prétendre, à moins d’un an, de trouver des solutions acceptables et durables sans se donner le temps et les moyens d’y travailler», a fait comprendre Marc Kaboré.
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