La Cour constitutionnelle du Gabon a rendu lundi dernier sa décision relative à la requête introduite début novembre 2016, par les avocats de l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 Août 2016, Jean Ping. Leur demande en révision des décisions O5O/CC et 052/CC a été jugée irrecevable.
Les avocats de Jean Ping, candidat malheureux à dernière élection présidentielle au Gabon, ont reçu mardi la notification de la Cour constitutionnelle faisant suite à leur requête de voir la haute juridiction reconsidérer ses décisions du 23 septembre 2016, relative à son recours en réformation des résultats dudit scrutin remporté par le candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) Ali Bongo Ondimba. « La requête présentée par M. Jean Ping est recevable en la forme », a relevé la Cour Constitutionnelle.
Cependant, elle a expliqué ceci : « La demande en révision des décisions numéros 050/CC et 052/CC du 23 septembre 2016 est irrecevable, les deux conditions invoquées pour l’ouverture de cette voie de recours n’étant pas remplies, en conséquence, les dites décisions sont définitivement revêtues de l’autorité de la chose jugée ».
Pour rendre cette décision, la cour a jugé incomplet le dossier du requérant. « Ils n’ont pas versé au dossier une décision de justice devenue définitive des juridictions compétentes, laquelle consacrerait le caractère faux des 21 procès verbaux des bureaux de vote du 2ème arrondissement de la commune de Libreville, dont les ratures et les surcharges entachant leur irrégularité avaient amené la Cour constitutionnelle à annuler les résultats des bureaux de vote correspondants », a-t-elle estimé.
Tout en disant surpris par cette décision qui leur a été notifiée au moment où ils échangeaient encore leurs mémoires, les avocats de l’opposant ont regretté l’absence de quelques uns de leurs confrères.
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