La peine de mort. Un sujet qui est agité partout, au Sénégal. Et pour cause, chaque jour on tue des citoyens sénégalais.
« Au prochain conseil des ministres, nous allons revoir notre politique judiciaire dans le sens de voir comment arriver à maximiser les efforts de sécurisation de nos compatriotes, mais aussi, comment alourdir davantage les peines infligées aux auteurs de violences pareilles ». C’est qu’a déclaré le président Macky Sall au lendemain de la mort, de Fatoumata Moctar Ndiaye, cinquième vice-présidente au conseil économique et social.
En outre, Macky Sall doit parler aujourd’hui, mercredi, en conseil des ministres. Macky Sall d’ajouter : « faire en sorte que quiconque abrégera la vie d’une personne, passera le reste de ses jours en prison sans disposer d’une possibilité de se soustraire à cette mesure ».
Pour le président de la République du Sénégal, « les mauvais comportements et une éducation qui laisse à désirer sont à la base d’actes aussi ignobles ».
L’on se rappelle aussi que l’ex Secrétaire général de la Francophonie avait soutenu, dans la somptueuse Salle des Droits de l’homme et du Dialogue des civilisations des Nations-Unies, à Genève, un discours engagé pour dénoncer la pratique de la peine de mort.
S’exprimant devant une foule compacte, à la cérémonie d’ouverture du IVème Congrès mondial contre la peine de mort organisé à Genève, du 24 au 26 février 2010, Abdou Diouf qui se réclame sans complexe de l’héritage de Léopold Sédar Senghor, avait salué l’action du président Wade.
« Au Sénégal, la dernière exécution date de 1967 », avait rappelé Abdou Diouf. Et de marteler : « Depuis cette date, la peine de mort n’a jamais été appliquée dans mon pays. Je suis fier – après toutes ces années pendant lesquelles nous avons illustré les valeurs d’humanisme et de respect de la dignité humaine que nous a léguées Léopold Sédar Senghor – que mon successeur Me Abdoulaye Wade ait consacré formellement en 2004 l’abolition de la peine de mort au Sénégal ».
Selon Abdou Diouf, « l’Afrique a assez souffert du martyre de l’esclavage, puis de la colonisation, de la pauvreté et de la violence politique, des massacres et des génocides, pour continuer à appliquer la peine de mort », avait, en outre, plaidé l’ex Secrétaire général de la Francophonie.
« Nos Etats et gouvernements », avait-il dit, « doivent encore progresser pour éradiquer à tout jamais la peine de mort de nos systèmes juridiques : ce qui signifie, signer et ratifier les instruments internationaux et régionaux qui favorisent l’abolition, instaurer des moratoires, avancer courageusement vers l’abolition formelle et totale.
En tout cas, la tension est vive au Sénégal. Les citoyens ruminent leur colère à cause des morts.
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