S’il y a quelqu’un qui n’a pas peur d’une intervention militaire, c’est bien Yahya Jammeh. Il a fait savoir aux quatre chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest : « si vous hasardez à m’attaquer ».
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), sont rentrés bredouilles. Ils étaient dépêchés mardi à Banjul pour convaincre le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh, de quitter le pouvoir.
Selon nos informations, Yahya Jammeh a campé sur sa position. Il conteste les résultats donnés par la Commission électorale et a saisi la Cour suprême. Sa démarque est en conformité avec la Constitution gambienne. Il ne compte donc pas céder le pouvoir tant que la juridiction supérieure ne s’est pas prononcée.
Il a mis en garde la CEDEAO contre toute intervention militaire. “Si vous vous hasardez à m’attaquer, la Gambie, terre de mes ancêtres, sera le tombeau de tous vos soldats. Aucun ne quittera la Gambie vivant”, aurait-il déclaré à la délégation, selon nos informateurs.
La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la CEDEAO, lui a expliqué le but de leur mission. Selon elle, ils étaient là uniquement pour discuter d’un transfert pacifique du pouvoir à son successeur.
Yahya Jammeh est un officier et homme politique gambien, né le 25 mai 1965 à Kanilai. Il est issu d’une famille de paysans. Au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 après un coup d’État. Et il est président de la République de la Gambie depuis le 18 octobre 1999.
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