La corruption est un mot ancré dans l’esprit des guinéens. Elle prend une proportion inquiétante. C’est du moins l’avis du Directeur exécutif de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC). Sekou Mohamed Sylla, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a dit que la Guinée est sur la liste rouge.
«Nous enregistrons une progression exponentielle de la corruption en Guinée. C’est une progression systématique. Et apparemment aucun secteur n’est épargné. C’est un appel pressant que nous lançons au Pouvoir Public pour que des mesures idoines soient prises pour faire face à cet élan de la corruption». C’est le sentiment de Sekou Mohamed Sylla. Il est le directeur exécutif de l’Agence Nationale de lutte contre la corruption.
Monsieur Sylla argumente ses idées, en commençant par l’adoption et la promulgation de la loi anticorruption. Il parle après du renforcement du cadre institutionnel de lutte contre la corruption et ses capacités opérationnelles. La validation de la stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, évoquée.
«Ces trois actions prioritaires permettront à la Guinée d’espérer réussir son processus de développement. Nous avons déjà le nouveau code pénal et le code de procédure pénale qui enrichissent la chaîne pénale» dit-il. Pour Mohamed Sylla, il faut essayer de renforcer cette volonté en allant vers ces actions prioritaires que j’ai citées.
«Le Gouvernement doit s’y investir dans la lutte contre la corruption. Sinon, on a toutes les chances de ne pas réussir le programme de développement ».
Selon lui, il n’y a pas eu d’évolution depuis le rapport de 2012. Il y a la gendarmerie et de la Police, le secteur éducatif et la santé qui sont les plus indexés.
Pour le directeur de de l’ANCL, mêmes ceux qui ne veulent pas faire de la corruption vont tenter. Parce que par endroit ils ne sont pas inquiétés. Parfois le comportement de ceux «qui pratiquent la corruption oblige les autres à faire la même chose» explique-t-il. C’est une société secrète. Au-delà de la sensibilisation, il faut les sanctions.
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