L’immigration clandestine continue de faire des ravages dans les vagues de ses suicidaires candidats. Elle charrie des vagues nauséabondes. Mais dans l’attelage des pays d’origine et de destination, souhaitée, des jeunes et femmes africains sont obsédés par le mirage de l’Occident. Pour stopper ce phénomène, des accords sont signés.
C’est ce qui est arrivé au Mali, où une vive polémique est née. Elle fait suite à l’accord que ce pays de l’Afrique de l’Ouest aurait signé avec l’Union européenne (UE). Précisément, dit-on, avec le Ministre néerlandais des Affaires étrangères qui était en visite à Bamako. Le prétendu accord graviterait autour du retour des demandeurs d’asile et la surveillance des candidats chez les voisins frontaliers. Comprenez le Sénégal, un autre point de départ des candidats à l’émigration clandestine, et la Guinée.
Les Pays Bas et le Mali sont ainsi sur la sellette. « L’enfer est pavé de bonnes intentions », dit-on. Mais quand même si ledit accord se confirme, ce sont bien de jeunes forces vives qui sont protégées. Mais, pourvu qu’on y mette le prix et durablement.
Le Mali et l’UE s’étaient accordés pour « gérer ensemble » l’immigration. Cela passe par le financement des projets pour lutter contre ses causes et promouvoir la migration légale. L’accord a été signé au cours de la visite à Bamako du ministre néerlandais des Affaires étrangères. Pour Le chef de la diplomatie néerlandaise, Bert Koenders, le projet devrait se poursuivre au Ghana et en Côte d’Ivoire. Selon lui, il faut mettre en place un bon système d’application entre les États européens et africains.
Aujourd’hui, cet accord est au centre d’une polémique. Pour les populations, les autorités maliennes se livrent uniquement au dilatoire. Elles avaient battu le macadam pour dénoncer ledit accord.
Le gouvernement Malien a démenti l’existence d’un tel accord. Et pourtant, il a été rendu public par le ministre néerlandais.
Deux ministres maliens ont démenti catégoriquement lundi tout « accord de réadmission » de déboutés du droit d’asile. C’est à la suite de la déclaration controversée de la diplomatie néerlandaise qui avait dû clarifier ses propos.
« Le Mali n’entend pas monnayer sa dignité même si l’UE est un partenaire au développement ». C’est la réaction du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Il l’a faite lundi lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdourhamane Sylla.
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