La crise post-électorale préoccupe à la 32e session de l’assemblée parlementaire paritaire des deux espaces dans la capitale kényane, Nairobi.
Les parlementaires d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et ceux de l’Europe se sont prononcé sur le cas du Gabon. Ils ont examiné le projet de résolution proposé par l’Union européenne (UE) sur la crise post-électorale au Gabon. C’était hier, mercredi, à Nairobi.
Rassemblés depuis lundi dans le cadre de leur 32e session parlementaire paritaire, les 156 parlementaires ont débattu sur ledit texte. Baptisé à l’occasion «sujet urgent», ce rapport se veut sévère et critique. Il qualifie le processus électoral au Gabon de «non transparent» qui a abouti sur des résultats jugés «très douteux». Dans ses recommandations, il demande deux choses. Le recomptage des suffrages et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences post-électorales.
Sur place au pays, le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 27 août dernier tient son dialogue. Il a à ses côtés certains de ses soutiens à ce scrutin. D’autres l’ont déjà abandonné. «Nous sommes ici réunis pour prendre notre destin en main et nous déterminer par rapport à notre avenir commun. Et au devenir du Gabon, notre chère patrie. Notre responsabilité est d’abord de nous rassembler. Au cours des jours qui viennent, nous irons plus avant dans notre démarche. Nous devons donc imaginer des solutions innovantes pour que plus jamais cela ne se reproduise dans notre pays». C’est du moins ce qu’a déclaré Jean Ping.
«Ici et devant vous, je confirme que nous sommes parvenus au terme de notre démarche de légalité républicaine. Désormais, tout peut être envisagé. Plus que jamais, aucune option ne doit être écartée. Toutes les hypothèses sont sur la table», a-t-il poursuivi.
Réagissant à cette sortie, le gouvernement gabonais a dénoncé ce qu’il qualifie d’«inclinaison à la haine et la violence». Et de «propos irresponsables» de M. Ping. « Le gouvernement ne saurait accepter les propos irresponsables tenus par des acteurs politiques », a prévenu Lambert-Noël Matha. Il est le ministre de l’Intérieur. Pour lui, l’inclinaison à la haine et à la violence est devenue la seule motivation de l’engagement de ces opposants.