Le procès en appel de M. Hissène Habré va s’ouvrir le 9 janvier 2017. L’ancien président Tchadien a déjà été condamné à la prison à vie pour crime contre l’humanité en mai 2016. Ce sont les chambres africaines extraordinaires (CAE) qui l’avaient jugé à Dakar au Sénégal.
Le porte-parole du tribunal spécial, Marcel Mendy, interrogé dernièrement, a livré l’information. Il a confirmé une ordonnance signée par le président Malien de la chambre d’appel, Wafi Ougadèye. De grâce, il n’y a aucune indication si l’accusé se présentera à son procès en appel. Mais en première instance le juge avait dû ordonner sa présence à la salle d’audience. Hissène Habré avait catégoriquement refusé de comparaître.
Fin juillet 2016, M. Hissène Habré a aussi été condamné à indemniser ses victimes. Et, il devrait payer jusqu’à 20 millions de francs CFA (plus de 30000 euros) par victime.
A signaler que les CAE sont une juridiction créée en vertu d’un accord passé entre le Sénégal et l’Union africaine (UA). L’ancien président Tchadien Hissène Habré (1982 – 1990) s’était réfugié à Dakar après sa chute du pouvoir.
Condamné à mort par contumace pour crimes contre l’humanité par un tribunal de Ndjamena, il s’est réfugié au Sénégal. Il a été inculpé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture. La Cour internationale de justice a décidé le 20 juillet 2012 que le Sénégal avait manqué à ses obligations internationales. Elle a ordonné aux autorités sénégalaises soit de juger Habré, soit de l’extrader vers la Belgique. Le procès va s’ouvrir à Dakar, le 20 juillet 2015. Il a été la première utilisation de la compétence universelle sur le continent africain. Le 30 mai 2016, il est condamné à la prison à perpétuité.
Après la fin de ses longues études en 1972, il repart au Tchad et rejoint le Frolinat. Puis, il fonde les Forces armées nationales du Tchad (FANT), aujourd’hui disparues sous ce nom.
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