On en parle depuis quelques jours. Il s’agit du franc CFA qui heurte la conscience des africains ou du moins certains dirigeants. Des panafricanistes apportent leur réponse.
L’Organisation non gouvernementale internationale Urgences Panafricanistes (URPANAF) remercie la société civile africaine qui, par son exceptionnelle mobilisation, a assuré le succès de la manifestation unitaire transcontinentale du samedi 7 janvier 2017. Cette mobilisation historique permet d’envisager avec confiance et sérénité l’avenir immédiat, à savoir l’abandon définitif du Franc CFA, lit-on à travers un communiqué.
En répondant massivement à l’appel du militant panafricaniste, écrivain et chroniqueur télé Kemi Seba, leader d’URPANAF, les panafricains ont clairement exprimé leur refus du paternalisme politico-économique de la France et leur volonté d’en finir définitivement avec une monnaie qui appauvrit les populations des quinze pays où elle est en circulation.
Créé par décret le 26 décembre 1945, le Franc CFA est l’un des derniers avatars de la décolonisation inachevée, ont-ils soutenu. Il est en cours aux Comores et dans quatorze Etats en Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République du Congo, Sénégal, Tchad, Togo.
L’ONG Urgences Panafricanistes a constitué un Comité d’experts économiques, financiers, juridiques et sociaux. Ces spécialistes reconnus ont pour prérogatives, entre autres, de transmettre une série de résolutions, telles que formulées par les peuples africains, aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Zone Franc CFA. Celles-ci étant, in fine, destinées aux Représentants officiels de la République Française.
En formant un « Front Anti Franc CFA » dans les pays membres, les initiateurs du mouvement et la société civile envoient un signal fort aux autorités françaises. Ils les invitent à prendre leurs responsabilités en renonçant à un système monétaire obsolète hérité de la colonisation. Ces accords de coopération sont désuets et doivent être dénoncés.
Plus de soixante-dix ans après la naissance du Franc CFA, la France n’a pas d’autre choix que de reconnaître enfin aux Africains le droit de battre, gérer et administrer eux-mêmes leur propre monnaie, l’un des principaux attributs de la souveraineté nationale.
Dans l’hypothèse où, en dépit du bon sens, les dirigeants français feraient obstacle aux aspirations légitimes des peuples africains, l’ONG Urgences Panafricanistes se réserve le droit d’envisager des campagnes de sanctions économiques ciblées contre les entreprises françaises opérant en Afrique.
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