Au Sénégal, l’unique appareil de radiothérapie est en panne. Les patients atteints du cancer ne savent plus quoi faire. Parce que leur vie est en danger. Les appels lancés ici et là interpellent les autorités sénégalaises pour qu’une solution soit trouvée le plus vite possible.
Ce qui se passe actuellement au Sénégal interpelle tout le monde. L’unique appareil de radiothérapie est en panne. La société civile et les réseaux sociaux sont montés au créneau. Non seulement qu’ils interpellent les pouvoirs publics, ils ont monté une chaîne de solidarité. C’est pour évacuer les malades. Des dons et des aides financières sont mobilisés pour permettre aux malades d’aller se faire soigner à l’étranger.
Mais la question est de savoir comment la situation est arrivée à ce niveau. La réponse c’est le directeur de l’Institut du cancer de l’hôpital Aristide Le Dantec qui la donne. Pr Mamadou Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dit que l’appareil a connu des pannes successives au fil des années. Pour lui, son état constituait un danger aussi bien pour les malades que pour le personnel soignant.
« Cet appareil a connu plusieurs changements de sources parce qu’il s’agit de sources radioactives. Une source a une durée de vie. Il faut renouveler les sources radioactives, car il y a des mesures draconiennes de radioprotection à respecter. C’est en 2009 qu’il y a eu réhabilitation, un changement de tous les accessoires, à savoir la table et le statif. Par la suite, l’unité de la radiothérapie a été réhabilitée. Mais, l’appareil est resté le même. Son état motive notre décision de cesser nos activités ». Ce sont les explications données par le Pr Mamadou Diop au quotidien sénégalais Le Soleil.
Pour le Gouvernement, le remplacement de l’appareil est en cours en acquisition d’urgence et l’achat de deux autres. Le ministre de la Santé et de l’action sociale qui a donné l’information, dit que l’évacuation des « malades éligibles » se fait à l’étranger.
« Le retard dans la livraison des appareils de radiothérapie est dû à l’embargo des flux financiers entre Khartoum, au Soudan et Dakar au Sénégal car c’est la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (Badea) qui devait financer le projet », a expliqué pour sa part Amadou Ba. Il est le ministre sénégalais des Finances.
La réaction des autorités, rappelons-le, intervient à la suite de la polémique suscitée par la panne de cet appareil. Il fallait bien communiquer. A l’heure des réseaux sociaux, l’information ne se cache plus.
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