La série de mutineries déclenchées en janvier dernier a pris fin en Côte d’Ivoire. Mais le calvaire des communicateurs a commencé. En effet, six journalistes de la presse indépendante sont convoqués depuis dimanche à la gendarmerie.
En Côte d’Ivoire, les journalistes sont étonnés. Au lieu qu’ils soient convoqués par le Conseil National de la Presse, c’est la gendarmerie qui les auditionnent directement. Om est donc la place de l’organe chargé de régulation des médias dans ce pays ? Une question qui vaut son pesant d’or. Oh l’Afrique !
Les journaux Notre voix, Le temps, le quotidien l’Inter et soir Info sont ceux dont les journalistes sont concernés par cette affaire. Six au total, ils sont attendus depuis dimanche dans les locaux de brigade de recherche de la gendarmerie d’Abidjan.
Au centre de leur audition, la couverture médiatique des récentes mutineries ivoiriennes, indique-t-on.
De son côté, le parquet d’Abidjan accuse ces journalistes de divulgation de fausses informations. Leurs informations auraient incité les militaires à la révolte. Ils sont donc incarcérés au camp de la gendarmerie.
Ces deux derniers mois, les militaires ivoiriens étaient à l’origine d’une série de mutineries. Les membres des forces nouvelles, à l’origine de ces mouvements, réclamaient des primes et l’augmentation de leur solde.