« L’Afrique doit rentrer dans l’histoire » disait Nicolas Sarkozy, lors d’une visite d’état au Sénégal. Son discours controversé avait fait polémique. Que voulait dire par là le Chef d’état de l’ancienne puissance coloniale?
Il est vrai que la tradition bantou est orale, et n’a laissé que peu de traces écrites. Mais une découverte surprenante vient d’être faite au Soudan. Trois énormes bâtiments, de vingt à trente mètres, datant de 1200 AV-JC ont été mis à jour par les recherches de l’archéologue Charles Bonnet. Des temples en formes circulaires.
Une première, puisque habituellement, les temples de cette ère au Soudan, sont généralement des temples nubiens. Leur forme est rectangulaire ou carrée. Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant. Le royaume de Koush eut une longévité peu commune et trouve ses origines dans les cultures néolithiques. Pourtant, l’archéologue Charles Bonnet affirme que les temples découverts sont en relation avec la culture de l’Afrique Centrale, bantou. Mais il s’étonne de la distance entre le lieu de découverte et l’Afrique centrale.
On a longtemps considéré la culture nubienne à l’aune de la civilisation égyptienne. Et de ce fait, peu d’études eurent lieu à son sujet. Elle fut reléguée alors au stade d’une principauté dépendante du royaume des pharaons.
« C’est fondamental, cela prouve qu’il y a un royaume noir aux frontières de l’Egypte en Nubie, et puis il y a d’autres royaumes qu’on ne connait pas, avec une architecture particulière… Cela nous donne une petite idée de la richesse historique de ce continent africain qui est quand même assez secret... »
Ainsi, les bantous faisaient partis de cette coalition qui s’opposa aux armées égyptiennes. L’histoire de l’Afrique Centrale est méconnue de tous. Contrairement aux cultures occidentales, l’Histoire enseignée est trop souvent limitée aux périodes de colonisation ou d’esclavage. Mais que sait-on vraiment de l’histoire notre continent et de nos peuples du temps de l’antiquité?