La responsabilité du Cameroun est engagée dans le rejet de la candidature du président du Comité national olympique national.
Une correspondance adressée, le 7 mai 2017, aux présidents et secrétaires généraux des Comités olympiques nationaux d’Afrique accuse le gouvernement du Cameroun. Elle s’appuie sur une lettre du secrétaire général des services du Premier ministre.
En effet, le 3 février, Séraphin Magloire Fouda instruit le ministre des Finances, de ‘’mettre urgemment’’, à la disposition du candidat à la tête de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa), «la somme de 186 286 000 FCFA.»
Ces fonds qui devaient servir au financement de la campagne et le lobbying menés par le Cameroun auprès des autres États membres pour le soutien de la candidature du président du Comité olympique camerounais auraient été repartis ainsi qu’il suit : Afrique australe, 32 207 000 FCFA ; campagne en Afrique de l’Ouest, 67 432 000 FCFA ; tour en Afrique du Nord, 12 562 000 FCFA ; Assemblée générale de de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique, en Afrique centrale, 20 320 000 FCFA et Assemblée générale des fédérations africaines du Commonwealth, 25 200 000 FCFA. Des faits qui constituent une violation du Code éthique de l’organisation.
Pour faire triompher le Cameroun, les autorités n’avaient pas hésité à mettre les petits plats dans les grands. La campagne électorale de Hamad Kalkaba Malboum avait été lancée, le 06 mars au ministère des Relations extérieures.
Lejeune Mbella Mbella va profiter de l’occasion pour annoncer, le ‘’très haut accord’’ du président de la République, pour la candidature de Hamad Kalkaba Malboum. Pour Lejeune Mbella Mbella, le candidat camerounais avait le profil de l’emploi. Vice-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) et de la Confédération africaine d’athlétisme.
Bien plus, Hamad Kalkaba Malboum jouissait d’une quarantaine d’années d’expérience dans le management des
organisations sportives. Le programme du candidat était à la mesure de ses ambitions. Le président du Cnosc souhaitait ainsi apporter une nouvelle dynamique dans la gestion du mouvement olympique africain, pour le renforcement de son influence sur la scène internationale.
«Je vais à cette compétition dans la posture du Lion indomptable, habité par le fighting spirit bien connu chez nous (…) Ma grande motivation trouve sa source dans l’énorme potentiel dont dispose notre continent dans le domaine du sport», déclarait Hamad Kalkaba Malboum.
Sa vision de l’Acnoa était fondée sur cinq piliers : rétablir la confiance par la vérité et la transparence ; orienter sa démarche vers un engagement pour la grandeur du sport ; intéresser davantage les partenaires ; renforcer la collaboration avec les gouvernements et les Ong ; faire connaître la marque de l’Acnoa et lui donner une valeur authentiquement africaine.
Il n’aura pas le temps d’appliquer son programme. Il sera disqualifié avant d’avoir livré le combat.
Créée en 1981, l’Acnoa a pour objectifs de promouvoir la coopération entre les Comité nationaux olympiques et de les encourager à diffuser l’éthique olympique sur le continent africain, préparer la participation de l’Afrique aux Jeux olympiques, etc. L’Ivoirien Lassana Palenfo, candidat à sa propre succession, reste donc à la tête de l’institution.