Edouard Philippe, 46 ans, vient d’être nommé Premier ministre de France. Tout le monde sait bien qu’il vient du parti politique « Les Républicains » (droite), et de ce fait il va donc travailler avec un président du mouvement « La République En Marche ! » (centre-gauche).
Il est aussi vrai qu’il n’a pas été présenté par son parti, il n’a pas non plus été sur une liste quelconque, mais choisi pour ses idées et ses compétences.
En effet, de cette nomination, on peut se permettre de tirer deux leçons, à savoir : 1. Il est nommé parce qu’il a une expérience : outre une brillante carrière dans le privé, il est actuellement député et maire bien qu’il soit membre d’un parti de l’opposition nationale.
Chez nous, au Gabon, l’opposition c’est : tant que le chef de l’opposition n’a pas un poste, personne ne doit concourir à aucune élection, empêchant de ce fait aux cadres d’acquérir l’expérience de gestion en tant que député, sénateur, maire, gouverneur, vice-gouverneur, ministres, présidents d’Assemblées provinciales, nécessaire pour le jour où le parti gagnerait le pouvoir suprême;
Ensuite, on note que son parti politique ne l’a pas exclu et nul ne l’a traité de traître, etc. Chez nous, c’est tel ou rien, et personne d’autre n’a aucun droit. Sinon, les fondamentalistes prononcent l’exclusion et vous vouent aux gémonies.
L’expérience du politique gabonais ne profite qu’au seul président du parti lui seul et jamais au pays. D’ailleurs, tous ceux-là que nous avions l’habitude d’appeler technocrates. Qu’ont-ils fait pour le pays si pas le ruiner et l’amener où il se trouve aujourd’hui.
Vivement que les Gabonais élèvent l’intérêt de la Nation et de l’Etat au dessus de leurs piètres égos sans aucun intérêt.
Par ailleurs, la politique reste un service au service des autres. En République gabonaise, une grande confusion s’est installée dans le mental de certains patriotes. La famille joue encore pleinement son rôle au sein des partis politiques du pays comme ce fut le cas aux années soixante.