Prêtres, évêques ont froidement été assassinés en série à diverses périodes. Pourquoi tous ces prélats sont assassinés ?
Comme les malheurs ne viennent jamais seuls, c’est ainsi que meurent toujours en série les prélats au Cameroun. On peut se rappeler ainsi du 25 octobre 1988 la mort de l’abbé Joseph Mbassi. Il était le directeur de L’Effort camerounais, un journal catholique. Il avait été retrouvé mort à son domicile à Yaoundé. Rien n’avait été volé.
Le 30 octobre 1988, Me Ngongo Ottou, avocat réputé, proche du clergé catholique est agressé chez lui à Yaoundé. Sportif très entraîné, il se défend et met en fuite ses agresseurs. Mais, grièvement blessé il est transporté à Paris où il décède le 13 novembre.
Le 3 septembre 1991, Monseigneur Yves, évêque français qui a passé toute sa vie au nord Cameroun et est à la retraite. Il est retrouvé chez lui, à Ngaoundéré, nord Cameroun, étranglé dans son lit. Pas de vol. Son gardien et son chauffeur sont arrêtés. L’enquête stagne. Aucun procès n’aura jamais lieu.
En août 1992 deux religieuses françaises vivant à Djoum, dans le sud-est du Cameroun, sont retrouvées dans la brousse près de leur demeure. Affreusement frappées à mort et violées. Rien n’a été volé chez elles. On accuse un jeune homme de leur entourage qui est arrêté. Il sera libéré par la suite. Mais cela a permis à Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères d’affirmer que l’enquête était close. Aucun procès n’a jamais eu lieu.
Le 21 avril 1995, on découvre le père Engelbert Mveng, jésuite, savant de renommée internationale, sur son lit, dans sa résidence près de Yaoundé, étranglé, le crâne ouvert. Aucune enquête n’est rendue publique.
Le dernier en date en fin mai 2017, l’assassinat de l’abbé Armel Djama recteur du petit séminaire de Bafia. Puis la mort suspecte de monseigneur Benoît Balla le 31 mai 2017. La communauté catholique espère tout de que cette fois ci la vérité sera connue et que justice sera faite.