Patrice Nouma, ancien proche collaborateur du président Paul Biya, exilé aux États-Unis, accuse. Selon lui le Nonce apostolique du Vatican au Cameroun et le directeur du cabinet civil de la présidence de la République sont responsables du décès du prélat.
Sur le compte Facebook de Patrice Nouma, c’est une histoire qui donne des frissons. Des informations à la véracité non établie font état de ce que le Nonce Apostolique, Piero Pioppo est le premier suspect. Le commentaire de l’assassinat maquillé en suicide de monseigneur Benoît Balla selon lui est le directeur du cabinet civil (Dcc) Martin Belinga Eboutou. Patrice Nouma affirme que c’est toujours le Dcc qui est responsable de l’assassinat de l’abbé Armel Djama.
PIERO PIOPPO, est celui qui livre selon Nouma monseigneur Balla au Dcc.
En effet, outragé et très choqué par l’assassinat il y a quelques jours du jeune prêtre, l’Abbé Armel Djama que monseigneur Balla avait envoyé étudier en Italie et qu’il avait à son retour nommé recteur du petit séminaire de Bafia, l’évêque avait saisi par lettre le Nonce apostolique, après avoir tenté en vain de toucher la Présidence de la République. La police a effectivement tout fait pour étouffer tout bruit sur l’assassinat du jeune prêtre, et monseigneur Balla s’est senti finalement impuissant.
Connaissant l’église catholique comme un milieu où l’on ne doit faire confiance à personne, monseigneur Balla a cru au Nonce Piero Pioppo. Un étranger, digne de confiance en tant que diplomate, ambassadeur du Vatican aussi appelé nonce apostolique. Il se disait que ce dernier alertera autant le pape Benedict que Paul Biya afin que lumière et justice soit faites sur la mort d’Armel Djama.
Un courrier aurait signé son arrêt de mort
Dans une phrase de la lettre, d’après deux sources du milieu des prêtres proches du diocèse de Bafia, monseigneur Benoît Balla se plaint. Paul Biya (dont il était une fois familier du couple) ne s’intéresserait qu’à sa réélection, et ne parviendrait pas à donner à la police scientifique les moyens de mener de bonnes autopsies.
La lettre dénoncerait et soupçonnerait également le réseau des homosexuels au sein de l’église catholique. Il avait eu à les combattre. Piero Pioppo aurait aussitôt transmis la lettre de monseigneur Balla au DCC Martin Belinga Eboutou. Sachant bien qu’il signerait ainsi l’arrêt de mort de l’évêque du Mbam et Inoubou.
Or, non seulement c’est Belinga Eboutou qui dirigerait le réseau des homosexuels catholiques, laisse entendre l’ancien collaborateur du président Biya. De plus, il ajoute que c’est le Dcc qui fabrique pratiquement tous les sacres des évêques au Cameroun. Le sacre c’est la nomination par le Vatican d’un prêtre comme évêque. Elle suivrait une procédure précise, que maîtrise Belinga Eboutou, ancien séminariste et financier important de l’église catholique. Il corromprait toute l’église catholique, où il donnerait pas moins de 15 à 20 millions aux prêtres qui cèdent, y compris Piero Pioppo, aussi serait impliqué dans ce réseau d’homosexualité.
Patrice Nouma fait savoir: toutes les fois que Paul Biya va être réinstallé pour un nouveau mandat présidentiel un prêtre du grade d’évêque est toujours sacrifié. Et son sang bu par le cercle du «nnom ngui», (titre traditionnel de Paul Biya).
La liste des prêtres sacrifiés par le réseau criminel de Belinga Eboutou est longue selon Patrice Nouma.
Feu monseigneur Befe Ateba, alors évêque de Kribi, fut régulièrement corrompu. Et gravement sodomisé par Belinga Eboutou, vidé de toutes ses «énergies» avant d’être laissé pour mourir.
Toujours selon Patrice Nouma, parmi les auteurs de l’assassinat à l’hôtel Hilton de l’homosexuel Narcisse Djomo Pokam en 2006, il y’avait entre autres des membres du gouvernement. Présents dans cet hôtel à l’heure du crime par défénestration de la victime du 8ème étage, Martin Belinga Eboutou et son amant homosexuel Claude Juimo Monthé. Il venait d’être nommé par décret présidentiel président de la Chambre de commerce, d’industries, des mines et de l’artisanat (CCIMA).
Nouma cite aussi Jean-Bosco Ntep, évêque du diocèse d’Édéa. Il serait une fabrication de Belinga Eboutou, « régulièrement sodomisé ». Et bien d’autres. Il serait le seul que Belinga Eboutou n’ait pas sacrifié. L’évêque Adalbert Ndzana, serait son amant homosexuel depuis le séminaire. Ils auraient assassiné ensemble la mère Mme Etoa.
« Quand Belinga Eboutou tue et et sacrifie un évêque, Paul Biya se maintient au pouvoir. Le sacrifice d’un chrétien ministre de haut rand vient en deuxième position. Après celui d’un enfant ou bébé, comme plus grand sacrifice acceptable par Satan dans les cercles de sorcellerie ».
Une fois, c’est l’ancien gouverneur du Littoral, Koungou Edima, un chrétien, qui sauva la vie au présent cardinal Christian Tumi,. Belingui l’avait choisi comme le sacrifice à offrir au «nnom ngui» pour le maintien de Paul Biya au pouvoir.
La dernière information reçue de source journalistique (Paul Chouta) cite les témoignages des résidents du village des pécheurs de Tsang. Entre 2 heures et 4 heures du matin dans la nuit de jeudi à vendredi hier, ils ont entendu un hélicoptère survoler le fleuve. Il aurait lâché un colis sur les eaux. A l’endroit où le corps de monseigneur Jean-Marie Bénoît Balla a été trouvé le 2 juin par un pécheur malien.