Togo : Trois personnes arrêtées pour trafic de peaux de pythons royaux

trafic de peaux de pythons royaux
Partagez!

Les agents de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment (OCRTIDB) ont, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) et EAGLE-Togo, arrêté trois trafiquants de peaux de pythons royaux à Lomé.

Selon les informations livrées ce lundi 12 juin 2017 par Nicolas Koffigan E. ADIGBLI, journaliste et Directeur de publication de « Le Nouvelliste », l’OCRTIDB a, en collaboration avec le MERF et EAGLE-Togo, arrêté trois individus le mercredi 19 avril 2017 dans un hôtel à Lomé alors qu’ils s’apprêtaient à livrer sept cent quatre-vingt-deux (782) peaux de pythons royaux contenues dans trois (03) grandes valises.

Il s’agit des nommés ADAMOU Mohamed Djamilou, KOLEGAIN Ablam et AYOUBA Mohamadou tous de nationalité togolaise.

Après perquisition aux domiciles des prévenus, une grande peau sèche de python de séba a été trouvée au domicile ADAMOU Mohamed Djamilou.

Dans ses premières déclarations, sieur AMADOU Mohamed Djamilou a admis que les produits saisis sont bien des peaux de pythons royaux et lui appartiennent. Et qu’il s’apprêtait à les livrer à un client.

Il faut rappeler que les pythons royaux et le python de Séba sont des espèces classées en annexe II de la convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction (CITES) et de l’Ordonnance n°4 du 16 janvier 1968 règlementant la protection de la faune et l’exercice de la chasse au Togo. Ils sont à ce titre donc partiellement protégés.

Par conséquent, leur exploitation, détention, circulation, vente, importation, exportation ou transit sans autorisation de l’administration des ressources forestières sont interdits.

Les prévenus exercent leur activité sans autorisation et en grande quantité, avec la fréquence à laquelle ils font leur contrebande. Ce qui constitue une pression voire menace pour cette espèce qui si rien n’est fait sera à son tour menacée d’extinction au Togo.

Ce qui anéantirait les actions de conservation du gouvernement et donnerait une mauvaise image du Togo auprès des institutions nationales et internationales de conservation de la biodiversité.

En cela déjà à la COP 17 CITES 2016 à Johannesbourg en Afrique du Sud, le Togo a été cité comme un mauvais élève en matière de conservation de la biodiversité. Ce rapport sur le Togo est dû aux faits des prévenus qui par leur mode opératoire contournent les procédures administratives d’exploitation et de commercialisation des espèces de faune pour anéantir les efforts de conservation de l’administration.

Aussi, le commerce illégal d’espèces de faune sauvage est un crime transnational organisé qui occupe le 4ème rang du commerce illicite dans le monde (après celui de la drogue, des armes et des êtres humains) selon le Congrès des Nations-Unies sur le Crime et amasse des bénéfices illicites d’environ 20 milliards de dollars chaque année. Il constitue donc une menace grave pour la sécurité, la stabilité, l’économie, les ressources naturelles et le patrimoine culturel de notre pays.

Après leur arrestation, les mis en cause ont été conduits à l’OCRTIDB où ils seront, après audition présentés au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Lomé pour répondre de leurs actes.

Comments

commentaires

Actualité africaine

About the Author

Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

Laisser un commentaire