Le Maroc a fait une demande d’adhésion dans l’espace économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La demande a été fortement appuyée par la France, qui a reçu il y a quelques jours, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un hasard, si les deux moteurs économiques de la CEDEAO ont été reçus aussi rapidement à l’Elysée.
Les enjeux économiques sont énormes pour la France et le Maroc. Et il est certain que l’entrée du Maroc à la CEDEAO mènera à la catastrophe le Sénégal et la Côte d’Ivoire. C’est la première fois qu’une décision économique et politique aussi importante est prise sans qu’aucune analyse approfondie des impacts ne soit faite.
« Si l’on n’y prend garde, dans un an, c’est tout le tissu industriel de l’Afrique de l’ouest qui va s’écrouler », affirme WalfQuotidien, un quotidien sénégalais.
Les industriels tirent la sonnette d’alarme. Ils ne pourront pas faire face à l’arrivée dans le marché ouest africain de la concurrence marocaine. Ces derniers affirment, que le Sénégal n’est qu’à trois jours de route du Maroc. L’impact sera brutal et difficile. La déferlante des produits marocains sera difficile à arrêter. Et à concurrencer.
La France appuie l’entrée du Maroc dans la CEDEAO
Il n’y a jamais de hasard en politique. Emmanuel Macron a reçu les Chef d’Etat Sénégalais et Ivoirien chez lui, à l’Elysée. Ce sont les premiers africains à avoir été reçus. Macron doit relancer l’économie française. Et pour cela il va s’appuyer sur le Maroc. En invitant Macky Sall et Alassane Ouattara, le Président français souhaitait s’assurer que rien n’entraverait l’adhésion du Maroc dans l’espace CEDEAO. Un accord de principe a déjà été donné pour cela à Nouakchott. Quelques jours plus tard, Macron fait le déplacement au Maroc. L’objectif est de négocier des accords économiques pour les industries françaises.
De plus, le président français va y déclarer: « nous devons nous appuyer sur nos amis marocains pour aller à la conquête de l’Afrique« . Ces mots sont plein de sens, surtout lorsqu’ils viennent de l’ancien colonisateur.
L’industrie marocaine est bien plus développée que celles présentes en Afrique de l’Ouest. Ainsi l’entrée du Maroc dans la CEDEAO lui permettra d’exporter ses produits avec un avantage compétitif. Le Maroc, qui a signé les accords de libre échange avec l’Europe. Et peut importer des matières premières du vieux continent sans payer de douane. Les produits marocains vont donc concurrencer des produits, qui eux, se sont acquittés de leurs droits de douanes. Une véritable aberration à laquelle les dirigeants n’ont vu que du feu.
Les membres de la CEDEAO muselés
Enfin, on s’interroge sur l’amateurisme des membres de la CEDEAO. Incapables de défendre leurs industries, et leurs propres intérêts. Des milliers d’emplois sont en jeux. Est-il possible qu’il n’est pas compris ce qui se tramait? Comment ont il pu être bercé aussi facilement? Selon certaines indiscrétions, la France aurait donné des gages pour éviter une dévaluation de la monnaie. L’Afrique Centrale, en proie à de fortes tensions de devises, pourrait faire l’objet d’une dévaluation. Ces gages permettraient à l’Afrique de l’Ouest de garder sa parité.
En outre, la France avait elle même refusé de signer les accords de partenariat économique (APE) avec le Maroc. Le roi du Maroc vient de dégoter un nouveau marché pour son tissu industriel. Et la France sera bel et bien à ses côtés pour en profiter. Et l’industrie ouest africaine sera bientôt un champ de ruines…