Une correspondance du procureur général de la République, Flory Kabange Numbi adressée le 20 juin à l’un des avocats de l’opposant, somme ce dernier de se présenter devant le parquet de Kinshasa pour répondre du crime d’atteinte à la sûreté de l’État.
Il y a quelques semaines, l’opposant Moïse Katumbi annonçait à Paris en France au cours d’une conférence de presse son retour imminent à Kinshasa. Une annonce qui avait d’ailleurs suscité plusieurs réactions de la part des Congolais,mais aussi de la communauté internationale.
Le conseil des droits de l’homme aux Nations Unies qui souhaitait que l’opposant rentre en homme libre chez lui avait sollicité la Monusco pour assurer sa sécurité en terre congolaise. Seulement, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga l’objet de poursuite judiciaire. A cet effet, la justice congolaise qui l’accuse d’attente à la sûreté de l’État avait affirmé qu’il sera arrêté aussitôt qu’il sera sur le territoire congolais.
Cette fois-ci, c’est la justice congolaise qui passe à l’offensive en lui retirant son autorisation de séjour à l’étranger. Aujourd’hui, Moïse Katumbi qui a quitté la Rdc le 20 mai de l’année dernière à la suite de sa requête en expatriation pour des raisons de soins médicaux en Afrique du Sud, est sommé par la justice de se présenter dans les brefs délais devant le parquet général de la République de Kinshasa.
“J’ai le regret de porter à votre connaissance que votre client ,Moïse Katumbi n’a pas observé le devoir de réserve qui lui était imposé en ce qui concerne les faits ayant donné lieu à l’instruction du dossier judiciaire en cours (celle relative au recrutement présumé de mercenaires étrangers), par conséquent, Katumbi est tenu dès réception de la présente de se présenter devant le magistrat instructeur” peut-on lire sur la correspondance du procureur adressé à l’un des avocats de l’opposant.
Son conseil de défense a vivement réagi à la décision du parquet général de Kinshasa en Moïse Katumbi en dénonçant un acharnement judiciaire à l’endroit de celui là qui est par ailleurs, promoteur du Club de football “Tout Puissant Mazembe”. De son exil en Belgique, Moïse Katumbi indique qu’il est un candidat sérieux à la prochaine présidentielle. C’est la raison pour laquelle laisse-t-il entendre que le président Kabila fait tout pour l’en écarter.
S’agissant de la présidentielle, des voix mettant en doute la nationalité de l’opposant s’élèvent déjà au sein du sérail congolais. D’ailleurs le ministre de la Justice Alexis Thambwe-Mwamba qui a récemment séjourné à Paris a souligné que Moïse Katumbi avait une double nationalité par conséquent il est fort probable que sa candidature ne soit pas validée pour l’élection présidentielle. A en croire le Garde des sceaux, la nationalité congolaise est “une et exclusive” selon la constitution du pays.