Au cours de son premier meeting de campagne, Paul Kagame n’a pas hésité à affirmer vendredi dernier que l’élection présidentielle était déjà « jouée ». Après un bain de foule, Paul Kagame n’a pas caché sa confiance en l’issue du scrutin.
Devant des milliers de Rwandais massés sur le terrain de football d’une école avec des petits drapeaux aux couleurs du parti au pouvoir à la main, il a estimé que l’élection présidentielle était jouée depuis le référendum de 2015 à l’issue duquel les Rwandais se sont prononcés à plus de 98 % en faveur d’une réforme de la Constitution l’autorisant à briguer ce troisième mandat.
« Ce serait mentir que de prétendre ignorer le résultat de l’élection présidentielle. Je suis venu vous demander si vous êtes encore sur la voie de ce qui a conduit au référendum et à ses résultats. Si c’est le cas, vous comprendrez que l’élection est jouée », a déclaré Paul Kagame.
La déclaration du président rwandais à la tribune selon laquelle l’élection est déjà «jouée» n’a pas plus à l’opposition. En effet, il y a deux petits candidats d’opposition qui sont en lice face au président sortant Paul Kagame qui brigue un troisième mandat.
La campagne de la présidentielle du 4 août prochain étant lancée au Rwanda, deux opposants promettent d’affronter le parti au pouvoir hégémonique depuis 23 ans et régulièrement accusé de ne laisser aucune place à l’opposition.
Même si les deux candidats de l’opposition promettent de se secouer le cocotier, l’issue du scrutin laisse peu de place au suspens. Paul Kagame dont le nom est lié au développement du Rwanda, est cité favori ce cette élection.