Réclamant vérité et justice sur la mort suspecte de l’évêque de Bafia, avant toute inhumation, les prélats du Cameroun ont finalement renoncé au bras de fer engagé contre les autorités judiciaires en acceptant de réceptionner la dépouille du défunt.
En dépit des annonces faites devant les fidèles et la presse que Monseigneur BALA a été brutalement assassiné par les forces obscures, le Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, a publié un communiqué le 17 juillet à Yaoundé annonçant les obsèques de l’ Évêque du 2 au 3 août 2017. Après ce revirement une question se pose.
Comment comprendre que la Conférence Épiscopale accepte maintenant enterrer Monseigneur BALA alors que l’enquête est engluée dans des rapports d’autopsies mensongers et retors ? Etant donné que les évêques qui sont allés identifier le corps de Monseigneur BALA ont bien remarqué les signes de tortures, de blessures et un bras cassé.
Bien que les résultats de la première autopsie ne soient rendues publiques, des sources indiquent néanmoins que ce premier rapport affirme que les organes génitaux de l’ Évêque ont été mutilés. Mais le gouvernement est allé recruter deux experts expatriés, un Allemand et un Grec. Ces derniers auraient, selon des sources, examiné un autre cadavre.
Ces experts qui auraient touché des sommes faramineuses des autorités camerounaises, ont produit un rapport qu’ils ont remis au procureur de la République près de la cour du centre. Et c’est ce dernier qui est venu lire ledit rapport annonçant que l’ Évêque est probablement mort de noyade et ne portait aucune trace de violence.
Mais, des zones d’ombres demeurent dans ce rapport. L’on se demande comment un noyé peut passer deux jours dans l’eau sans avaler une seule goutte et ressort frais comme un poisson dans le congélateur ? Bien qu’ayant accepté de réceptionner le corps pour les obsèques, les Évêques, vont tout de même porter plainte contre x pour assassinat.
Il faut rappeler que sous l’actuel régime camerounais, de nombreux prélats ont perdu la vie dans des circonstances mystérieuses et jamais des enquêtes ouvertes n’ont abouti.
Au regard de certains faits, on dirait que des forces occultes sont dressées contre les prélats du Cameroun. On peut noter qu’en février 1998, l’évêque feu Monseigneur Jean ZOA fustigeait le régime BIYA lors d’une messe des victimes de la catastrophe de Nsam. Une semaine après, il est tombé en direct et est mort devant Paul BIYA, en pleine cathédrale de Yaoundé.
Monseigneur WOUKING, après avoir dénoncé les pratiques satanistes au sein du régime, avait eu un malaise et était mort le 10 novembre 2002, après son évacuation à Paris. Monseigneur TONYE MBAKOT, après avoir déclaré lors de son homélie du 25 décembre 2005 qu’il ne faut pas que l’assassinat des jeunes enfants pour boire leur sang et manger leurs organes devient une valeur dans notre société. Ne cédons pas à la dictature du pouvoir, avait été victime d’un accident de la circulation quelques temps après et fut évacué.
Craignant de subir le sort des Évêques, prêtres, soeurs et autres religieux qui ont été abattus tels des lièvres en rase campagne, les Évêques ont regagné les rangs tels des enfants de chœurs.