Mgr Juan José Aguirre Muños (D), évêque de Bangassou dans le Sud de la République Centrafricaine (RCA) est préoccupé par la tension qui monte à la suite des actes de violences causés par les milices anti-balaka, décidées à tuer tout civil musulman qui pourrait tomber entre leurs mains.
Pour l’évêque de Bangassou, il s’agit d’une situation qui exacerbe la haine de certains extrémistes musulmans. Ces derniers s’en sont pris, il y a quelques jours, aux bâtiments de l’Eglise catholique. Sur le site de la cathédrale, on indique qu’un casque bleu marocain a été tué dimanche dans l’attaque d’un convoi de camions-citernes.
Mgr Juan José Aguirre Muños fait savoir que c’est grâce à la mission de l’ONU en Centrafrique que les déplacés musulmans rassemblés bénéficient des vivres et de l’eau.
Tout le monde a maintenant peur de travailler à Bangassou par crainte d’intimidations. Mgr Juan José Aguirre Muños, évêque de Bangassou affirme qu’il y a un problème énorme.
« La Minusca marocaine essaie de faire de son mieux pour qu’ils aient de l’eau à boire, qu’ils aient de la nourriture, que les humanitaires puissent aussi faire leur travail. Et c’est difficile parce que les humanitaires sont attaqués», a-t-il déclaré, avant de préciser qu’il y a 2 000 musulmans à la cathédrale.
Beaucoup d’entre eux sont des femmes et des enfants qui sont en train d’être étranglés par les anti-balaka qui rôdent tout autour de la ville de Bangassou.